CAN 2025 : Les éliminatoires en chiffres

Sports

Achevées ce mardi, les éliminatoires de la CAN 2025 ont été riches d’enseignements. Après le bilan par sous-régions, publié mercredi, jetons un dernier coup d’œil rétrospectif sur cette campagne avec l’analyse des chiffres de ces deux mois de sprint qualificatif.

0

Comme le nombre de pays qui disputera sa première phase finale de CAN l’an prochain au Maroc. L’élargissement du tournoi à 24 équipes, à compter de l’édition 2019 avait créé un véritable appel d’air. Après une décennie avare en nouveaux participants (le Botswana et le Niger en 2012, le Cap-Vert en 2013 et la Guinée-Bissau en 2017), la CAN 2019 en Égypte avait vu trois « bleus » faire leurs débuts en phase finale : le Burundi, Madagascar et la Mauritanie. Les Barea avaient impressionné en allant jusqu’en quarts de finale. La CAN 2021, disputée début 2022 au Cameroun, avait souri aux Comores et à la Gambie, qui avaient atteint respectivement les huitièmes et les quarts de finale pour leur première participation. Depuis ce double coup d’essai en forme de coup de maître, aucune équipe n’a élargi le cercle. Six pays restent en quête d’une première qualification : la Centrafrique, l’Eswatini, le Lesotho, Sao Tomé et Principe, le Soudan du Sud et le Tchad.

1

Comme le nombre de buts encaissé par le Sénégal et le Mali, face respectivement au Burkina Faso et au Mozambique. Les Lions de la Teranga et les Aigles sont les deux équipes les plus hermétiques de ces éliminatoires. Leur défense de fer a constitué le socle de leurs qualifications à la première place de leur groupe. L’Algérie, l’Angola, le Cameroun, l’Égypte et le Maroc se sont également distingués par leur solidité défensive, avec seulement deux buts concédés en six matchs. Au chapitre défensif, le bonnet d’âne revient à la Centrafrique, qui a vu se filets trembler à quatorze reprises. Circonstance atténuante, les Fauves du Bas-Oubangui étaient versés dans le groupe du Maroc et se sont inclinés lourdement lors de leur double confrontation face aux Lions de l’Atlas (5-0 et 4-0), en octobre dernier.

2,2

Comme le nombre de buts par match de ces éliminatoires. L’efficacité a donc plutôt été au rendez-vous lors de cette campagne. 316 buts ont été marqués en 143 rencontres (et non 144, puisque le match Libye – Nigeria ne s’est pas joué). Avec 60 buts marqués, c’est la deuxième journée qui a été la plus productive, devant la sixième et ses derniers matchs couperets et la troisième, qui marquait la première manche des doubles confrontations (59 buts).

7

Comme le nombre de buts de Brahim Diaz. Le milieu offensif marocain a ainsi terminé meilleur buteur de ces éliminatoires. Une performance d’autant plus remarquable que le joueur du Real Madrid n’a disputé que quatre des six journées, dont une sans figurer dans le onze de départ. 233 petites minutes (soit un but toutes les 33 minutes) sur le pré ont suffi à l’ancien international espagnol pour marquer les esprits. Jusqu’alors en retrait avec la Guinée, Serhou Guirassy a eu le déclic au cours de ces éliminatoires. Cinq buts lors de la double confrontation face à l’Éthiopie, puis le but de la victoire en RD Congo n’auront pas suffi à assurer la qualification au Syli, mais auront permis à l’attaquant du Borussia Dortmund de répondre enfin aux attentes sous le maillot national.

18

Comme le nombre de CAN consécutives pour la Tunisie. Les Aigles de Carthage ont pourtant affiché certaines limites dans leur groupe. Avec deux défaites à domicile, contre la Gambie et les Comores, ils ont même laissé les insulaires les devancer pour la première place. Mais la belle série de qualifications, entamée en 1994, continue. Ellyes Skhiri et ses coéquipiers ont un an pour s’améliorer afin de présenter un visage plus séduisant l’an prochain chez le voisin marocain.

26

Comme le nombre de buts marqués par le Maroc, meilleure attaque des éliminatoires. Une revanche éclatante après les doutes nés dans la foulée de la CAN 2023, achevée au stade des quarts de finale. « Après la dernière CAN en Côte d’Ivoire, ce n’était pas facile pour nous. On a accepté les critiques, baissé la tête et continué de travailler. Je suis très content pour mes joueurs », a jubilé le sélectionneur, Walid Regragui, après la victoire sans appel face au Lesotho (7-0), lundi soir à Oujda pour le compte de la sixième et dernière journée. Le Maroc ne peut plus se cacher : les Lions de l’Atlas seront les grands favoris de « leur » CAN, l’an prochain sur les terrains du royaume. D’ici là, l’équipe compte surfer sur cette vague afin de se qualifier pour le Mondial 2026. « On espère enchainer de la même manière afin d’empocher tôt notre billet de qualification », a confié Walid Regragui. Une manière de garder ses joueurs sous la pression de l’exigence.