Le mandat de l’actuel Parlement, élu en 2015, touchera à sa fin en janvier 2021.L’Autorité nationale des élections a annoncé jeudi 9 septembre la tenue des élections législatives égyptiennes, qui ont lieu tous les cinq ans, en octobre et novembre 2020, a indiqué un média d’État.
Lors d’une conférence de presse télévisée jeudi, le président de l’Autorité, Lachine Ibrahim, a déclaré que les deux tours des élections législatives se dérouleront les 24 et 25 octobre prochains, puis les 7 et 8 novembre, selon le site du journal gouvernemental al-Ahram. Pour les millions d’Egyptiens de la diaspora, le vote aura lieu du 21 au 23 octobre et du 4 au 6 novembre. Les résultats seront, quant à eux, annoncés le 1er et le 15 novembre. Le mandat de l’actuel Parlement, élu en 2015, touchera à sa fin en janvier 2021. Bien qu’elle soit officiellement dotée d’importantes prérogatives, les critiques dénoncent depuis des années le rôle très réduit de la chambre –qui ne compte plus qu’un bloc insignifiant d’opposition– dans le débat public et la décision politique.
Le mois dernier, l’Egypte a élu son Sénat dans un scrutin remporté pour l’essentiel par des partisans du président et marqué par une faible participation. Auparavant Conseil consultatif, le Sénat a été rétabli en 2019 par une réforme constitutionnelle qui prévoit également le possible maintien au pouvoir jusqu’en 2030 du président Abdel Fattah al-Sissi. Fin août, l’Autorité des élections a annoncé qu’elle saisirait le Parquet afin de traduire en justice les 54.000.000 électeurs égyptiens –soit plus de la moitié de la population du pays– qui se sont abstenus de voter aux élections sénatoriales. Bien qu’elle risque de rester lettre morte, une telle annonce est hautement symbolique dans un pays où l’opposition, islamique comme libérale, est strictement muselée.
(Avec Le Figaro)