Les travaux de la 6e Journée mondiale du coton ont démarré ce 7 octobre 2024 dans la salle Dôme du Sofitel Marina Hôtel de Cotonou en présence de la directrice générale de l’ Organisation mondiale du commerce Docteur Ngozi Okonjo -Iweala, du ministre malien du commerce et de l’industrie, coordonnateur des pays du C4 + la Côte d’Ivoire, du directeur régional de la Fédération internationale de football association Gelson Fernandes, du président du Comité consultatif international du coton Eric Trachtenberg ainsi que le ministre d’État en charge du développement Abdoulaye Bio Tchané et de la vice présidente Talata.
Le coton est devenu la convoitise de plusieurs institutions notamment la Fédération internationale de football association FIFA, l’ OMC, l’ ONUDI qui ont dépêché des émissaires pour apporter leur expertise à la filière coton dont le Bénin abrite la réunion mondiale grâce au leadership et la dextérité du président Talon. Le Bénin veut façonner l’avenir du Coton et faire partie d’une initiative qui allie innovation et durabilité.
C’est la ministre du commerce et de l’industrie du Bénin, présidente du comité d’organisation qui a pris la parole au début de la cérémonie d’ouverture pour souhaiter la bienvenue aux illustres personnalités qui ont fait le déplacement pour honorer les assises de Cotonou. Le thème retenu pour cette 6e édition est : « Le coton pour le bien de tous ».
Plusieurs personnalités se sont succédées au pupitre pour saluer l’importance du coton dans l’économie des pays africains et du monde. Une vidéo du président de la FIFA Gianni Infantino a été projeté faisant état d’un partenariat de cette institution du football avec l’OMC ainsi que les acteurs de la filière coton pour développer le football à travers plusieurs projets. C’est dans cette optique que le directeur régional Afrique de la FIFA Gelson Fernandes a été dépêché pour accompagner les assises de Cotonou sur le développement du coton. Les temps forts sont les discours de la DG OMC et du ministre malien du commerce et de l’industrie Moussa Allassane Diallo qui a reconnu les efforts du gouvernement du président Talon dans la transformation de la filière coton et dont le corollaire sera la visite de la zone industrielle de Glo Djigbé GDIZ. C’est alors que le ministre d’État en charge du développement Abdoulaye Bio Tchané représentant le président Talon a pris la parole énuméré le parcours du Bénin dans la filière coton.
De 200 000 tonnes en 2016 , le Bénin est passé à plus de 700 000 tonnes de coton en 2024 sous le leadership éclairé du président Talon. Selon lui le coton est devenu un enjeu économique, commercial et même politique dans de nombreux pays en Afrique et dans le monde. Il a expliqué que le coton, c’est 40% des recettes d’exportation au Bénin et 15% du Produit intérieur brut PIB et que le Bénin est engagé depuis plusieurs années dans la diversification et la transformation du coton.
Plusieurs panels de communication sont prévus notamment : Améliorer la valeur et saisir les opportunités de marché pour le coton africain ; Stratégies pour ajouter de la valeur au coton africain par le biais de la transformation locale, de l’image de marque, de la commercialisation et de l’intégration verticale afin de maximiser les avantages économiques et de conserver une plus grande valeur sur le continent ; Le rôle des organisations internationales dans le soutien au développement du coton dans le monde, en particulier en Afrique. Ces panels seront développés par des experts avant la visite du Village du coton installé au palais des congrès de Cotonou. Une visite est prévue demain dans la zone industrielle de Glo Djigbé GDIZ pour toucher du doigt les prouesses du Bénin dans la transformation locale du coton.
Adrien HOUNVENOU
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Les pays africains producteurs de coton affirment vouloir profiter plus de leur or blanc
Fin à Cotonou ce mardi d’un forum animé par 400 délégués tous acteurs de la filière coton, venus des 4 coins du monde. Un forum organisé à l’occasion de la journée mondiale du coton instituée depuis 2014. Le Bénin, Mali, Burkina, Tchad et Côte d’Ivoire, le top 5 des pays producteurs africains, appelés le « C4 plus » étaient en première ligne à ce Forum pour défendre le coton africain qui selon leur diagnostic ne profite pas assez au continent.
Les producteurs africains ont saisi l’occasion pour rappeler avec insistance que l’Afrique ne profite pas assez de son or blanc. Le thème : « Le coton bien-être pour tous » s’y prêtait. Le groupe des cinq premiers producteurs et exportateurs du coton africain regrettent tous cette réalité, qui dure.
Ils veulent que les choses changent, des experts nationaux ont réfléchi à la bonne stratégie. Une stratégie présentée, enrichie et jugée pertinente au cours du forum. La première anomalie à corriger est la situation des paysans. Consultés, ils formulent une requête que résume l’ancien ministre malien du Commerce et de l’Industrie Arouna Niang : « Ils veulent que l’activité qu’il mène soit reconnue par le marché, les politiques et qu’ils aient de manière équitable la part qui leur revient dans le partage du gâteau. »
Certains experts et négociants européens pensent que les paysans vont gagner plus en augmentant leur rendement à l’hectare. Shadiya Assouman ministre du Commerce du Bénin privilégie l’option de la transformation locale : « L’exportation du coton brut ne peut pas être un produit de lutte contre la pauvreté, mais plutôt l’exportation du coton transformé. »
Le taux de transformation du coton brut en Afrique est faible. D’ici à 10 ans, il faut le porter à 25 ou 50% pour les plus ambitieux. Le Bénin lui rêve d’arriver à 100%.
Le pays est dans la dynamique de la transformation, depuis 2020, il a créé à 45 kilomètres de Cotonou, une zone industrielle pour la transformation des produits agricoles. Ce pôle industriel est aménagé comme une ville d’affaires.
Avec RFI
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