À un peu plus de 100 jours de la présidentielle ivoirienne, la question brûle toutes les lèvres : Alassane Ouattara va-t-il finalement se résoudre à se présenter ? Le décès de son ancien Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, qui était le candidat du pouvoir, a bouleversé les plans. Le RHDP réunit donc ses élus pour se trouver un candidat.
Les députés, les sénateurs, mais aussi les maires du parti au pouvoir sont réunis ce mercredi et ce jeudi. Et il n’a pas fallu attendre très longtemps pour que les députés ouvrent le bal et appellent le président à se présenter à un troisième mandat. Cela rejoint en fait la position du directeur exécutif du parti RHDP Adama Bictogo. Les élus doivent se prononcer sur la question des parrainages, mais aussi sur la question d’une candidature du président Alassane Ouattara.
D’entrée de jeu, Adama Bictogo et ses directeurs adjoints ont rendu hommage à Amadou Gon Coulibaly, le Premier ministre décédé, il y a deux semaines, et candidat désigné à la base comme étant dauphin d’Alassane Ouattara. Il a décliné l’ordre du jour, à savoir le processus des parrainages et puis il s’agit surtout d’accorder les différents violons et composer un même et unique message. À savoir, un appel au président de la République Alassane Ouattara de se représenter. Les députés justifient leur choix par les circonstances exceptionnelles qui sont actuellement en cours.
Henri Konan Bédié candidat
Si Alassane Ouattara se lance dans la course présidentielle cela enverrait un signal fort, lui qui a toujours dit qu’il passerait le flambeau à la prochaine génération. Même s’il a aussi plusieurs fois répété que la nouvelle Constitution, celle qui a été adoptée en 2016, lui permettait de briguer un mandat supplémentaire, un troisième mandat.
Il a aussi plusieurs fois répété que si Henri Konan Bédié, ex-allié de Ouattara, qui est passé dans l’opposition, il y a maintenant deux ans, comptait se présenter pour ces élections -ce qui est le cas- lui aussi, irait finalement se présenter. Et pour le RHDP ce n’est pas comme s’il revenait sur sa parole, dans la mesure où il a pris des garanties, en disant : si Bédié y va, j’y vais, la Constitution me le permet. Le parti au pouvoir estime donc qu’il ne s’agit pas d’un mensonge du président. Il a toujours été cohérent et il le fait pour le bien du pays, mettent en avant ses soutiens.
RFI