(Les partis de l’opposition disent non à la révision de la constitution et au décalage des élections)
Une proposition de loi portant révision de la constitution a été déposée à l’Assemblée nationale en fin de semaine.La proposition émane du député Assan Seibou, président du groupe parlementaire BR. Ce lundi 29 janvier, le parti Les Démocrates et les partis de l’opposition se rencontrent à Golden Tulip hôtel Cotonou en vue d’échanger sur les sujets brûlants de l’actualité nationale. Et entre autres sujets brûlants de l’actualité nationale, il y a la modification du code électoral. Lundi dernier à la rencontre avec le chef de l’État, la délégation du parti Les Démocrates a fait savoir qu’elle va se concerter avec l’ensemble des partis de l’opposition pour une réponse consensuelle. Ce lundi 29 janvier , ces formations de l’opposition se retrouvent à l’hôtel Golden Tulip pour échanger autour de l’actualité nationale.
A cette rencontre des partis de l’opposition, le président du groupe parlementaire Les Démocrates, Nourenou Atchadé a rappelé que la correction du code électoral ne doit pas se faire entre les quatre murs de l’Assemblée nationale. Le code ne concerne pas seulement les trois partis politiques représentés au parlement, 9è législature. Le parti Les démocrates organise cette rencontre pour consulter les autres partis politiques de l’opposition.
Les responsables d’au moins quatre partis de l’opposition, et leur délégation, prennent part à la rencontre. En dehors du parti Les Démocrates, il y a Grande Solidarité Républicaine ( GSR), Nouvelle Force Nationale ( NFN) et Mouvement Populaire de Libération ( MPL). Ces partis sont présents à cette rencontre, car le devoir les appelle, dira le président du GSR. Pour le président de la NFN, quand la nation est menacée, il faut une cause commune pour qu’on s’y investisse. Les partis politiques de l’opposition, dit-il, constituent la bannière pour que le peuple ne tombe pas. C’est pourquoi il invite les compatriotes à mener le débat.
Après avoir salué l’attitude des députés du parti Les Démocrates, Espérance Tèbè du MPL enfonce le clou. La révision du code électoral, dira-t-il, n’est qu’un prétexte pour un vaste contre le peuple . Au delà de ce qu’on présente à l’opposition, Espérance Tèbè invite ses collègues à analyser en profondeur afin d’envisager tous les cas possibles.
Avant de procéder à l’ouverture des débats, Eric Houndété, premier vice-président du parti LD fait savoir que la modification de la loi portant code électoral fait savoir que la huitième législature n’a pas été capable de transposer les dispositions de la constitution dans le code électoral. Une cohésion est donc attendue de la part des partis de l’opposition auxquels Les Démocrates a fait appel. Il rappelle à ses collègues la demande pressant de la population et d’apporter une réponse conforme aux exigences et à une volonté populaire.
A propos de la révision de la constitution, l’Article 153-3 de la proposition de loi stipule: « L’élection du duo président de la République et vice-président de la République est organisée le deuxième dimanche du mois d’avril de l’année électorale.
Un second tour de scrutin est organisé, le cas échéant, le deuxième dimanche du mois de mai.
En aucun cas, l’élection du duo président de la République et vice-président de la République ne peut être organisée simultanément avec les élections législatives et les élections communales.
Dans tous les cas, le duo président de la République et vice-président de la République élu entre en fonction et prête serment le quatrième dimanche du mois de mai ». Les Démocrates et les partis de l’opposition donneront-ils leur caution à la révision de la constitution et à la modification du code électoral?
Un présidium de cinq cadres conduisent les discussions au cours de cette rencontre organisée grâce à l’appui de l’Institut pour la Gouvernance et la Démocratie (IGD). Il s’agit de Me Sadikou Alao, Me Agbodjo Renaud, Martin Kokodé, madame Sanata et le juriste Franck OKé. Selon nos informations, les partis de l’opposition s’opposent toujours à toute révision opportuniste de la constitution et à un éventuel décalage des élections en 2026. Les conclusions proprement dites de cette rencontre seront rendues publiques dans la soirée, apprend-on.
Quant aux députés de la 9è législature, ils sont convoqués au parlement mardi 30 janvier 2024.
A.C.C.