Réponse du berger à la bergère. L’Union Progressiste a répliqué aux « Démocrates » qui, au dépôt de leurs dossiers de candidatures à la Cena jeudi 4 février 2021, ont dénoncé ce qu’ils appellent « la confiscation du parrainage » par les partis de la mouvance présidentielle.
Les Démocrates accusent les partis de la mouvance. Ils affirment avoir rempli toutes les conditions pour participer à l’élection présidentielle du 11 avril prochain, hormis les formulaires de parrainages.
Face à ses accusations, la réaction de l’Union Progressiste n’a pas tardé. A la faveur d’une conférence de presse, samedi 6 février 2021, au siège du parti à Cotonou, les leaders de l’Union progressiste ont remis les pendules à l’heure. Lazare Sèhouéto, Orden Alladatin, Sèdami Mèdégan Fagla, Christhelle Houndonougbo, la Directrice de l’Administration du parti ont apporté aux médias des éclaircissements sur la question.
« Le parrainage n’est pas portable mais plutôt quérable. C’est-à-dire il leur appartient de venir chercher les parrainages et non le contraire », explique Lazare Sèhouéto. Puis, il interroge : « Si un élu a en main une fiche et veut parrainer des candidats d’un parti et qu’il y a plusieurs duos qui se dégagent dudit parti et qu’aucun des responsables de ce parti n’a pris contact avec l’UP, on fera quoi ? ». Selon l’He Orden Alladatin, les détracteurs de l’UP doivent s’en prendre à eux-mêmes. « Quand on refuse de respecter les règles de la République, ça rattrape toujours ».
Pour Sehoueto, dans ses propos liminaires, il « y a des personnalités qui se refusent de prendre le courage de se remettre en cause, prennent des positions politiques erronées, mais l’imputent à leurs vues d’esprit ». Il pose des questionnements : « Qui est réellement responsable de la non présence à l’Assemblée nationale et au sein de nos Conseils Communaux de l’opposition ? Qui est responsable du fait que certains partis ne disposent pas ou pas assez d’élus pour parrainer leurs candidats ? »
Lazare Sehoueto conclu : « L’opposition s’est exclue elle-même des élections législatives, à la veille de ces élections, après qu’ensemble, on a dégagé des possibilités, qui leur permettrait d’y participer. Elle s’était trompée de combat. Une partie de l’opposition n’a pas voulu saisir les opportunités offertes par le dialogue politique, en se trompant encore une fois de combat »,dit-t-il.
Lazare Sehoueto rappelle qu’en « pleine période préélectorale, pour les communales, Monsieur YAYI BONI a démissionné de son parti et a invité à voter contre ledit parti. Au final, le parti FCBE n’a réussi à avoir que 6 parrains au lieu de 16 au moins nécessaires pour parrainer à lui seul un candidat ». Sehouéto va plus loin en soulignant « qu’après une longue période de résistance une partie de l’opposition instrumentalisée par Monsieur Yayi Boni a fini par se conformer aux textes de la République et a obtenu son récépissé mais c’était trop tard pour rattraper les errements antérieurs. Pour l’élection présidentielle de 2021, cette frange de l’opposition s’enfonce dans l’impasse encore une fois, révélant au grand jour les raisons profondes de son boycott des législatives et des communales. Ils crient déjà et crieront plus encore à l’exclusion, et continueront à se tromper de combat ».
L’Union Progressiste pense que les Démocrates devraient s’en prendre à eux –mêmes : « Nous regrettons profondément que cette opposition, au lieu de faire de la politique, au sens noble du terme, se consume dans des stratégies d’impasse. Devrions-nous le répéter, en politique, ce n’est pas la décision que l’on prend qui compte et s’avère utile, c’est bien le moment où on la prend qui, bien souvent, la rend efficace ».
B.T.