La gestion des Coopératives d’Aménagement Rural (CAR) est jalonnée de plusieurs dysfonctionnements depuis des lustres. Ainsi, les acteurs se regardent en chien de faïence et chacun tire le drap de son côté. C’est dans cette dynamique que les présidents des comités paritaires notamment ceux des coopératives situées dans le département de l’Oueme sont pointés d’un doigt accusateur puisque usant de pratiques qui tendent à ralentir la synergie d’actions retrouvée au sein des coopérateurs.
A l’avènement des comités paritaires, il a été décidé que la vente des régimes de palme se fasse au Complexe Oléagineux d’Agonvy (CODA). Cette mesure a été prise de commun accord avec les coopérateurs en vue d’assurer la traçabilité et l’orthodoxie financière puisqu’entre temps, lesdits régimes étaient vendus à la sauvette.
Voilà la raison qui motive une kyrielle d’acteurs à souligner que les agissements de l’heure ne sont pas de nature à respecter l’autonomie des coopérateurs puisque certains Présidents des comités paritaires en l’occurrence ceux de l’Oueme marchent sur leurs intérêts.
Selon les recoupements, les opérations de vente de régimes de palme se font à l’intention des particuliers sans traçabilité et constituent un manque à gagner. Mieux ces opérations favorisent le détournement de plusieurs tonnes de régimes de palme.
Pour preuve, l’année dernière jusqu’à fin mars, plus de quatre cent cinquante (450) tonnes de régimes ont été déjà vendus contre environs deux cent (200) cette année à la même date.
Alphonse Hounton clarifie
Joint au téléphone, le Président de la CAR d’Atchonsa-Tatonnonkon a donné sa part de vérité dans cette affaire. Pour lui, les coopérateurs sont autonomes et leurs décisions passent avant tout. Ils sont donc dans leur droit de revendiquer.
Toutefois, il a estimé que rien ne l’oblige à vendre les régimes au CODA avant d’ajouter que sa mission est d’assurer de façon temporaire l’administration de la coopérative en passant par l’actualisation des registres pour l’organisation des Assemblée Générale
Le Préfet du plateau cité comme exemple
Visiblement, il s’observe que les protestataires s’appuient sur l’efficacité et la dextérité avec laquelle le Préfet du plateau gère les coopératives pour s’insurger contre l’autorité de l’Oueme. Ils invitent le Préfet Joachim Apithy à prendre exemple sur son collègue du Plateau qui consulte toujours les coopérateurs avant de se lancer dans les opérations.
Le chef de l’État au secours
La plupart des coopérateurs rencontrés estiment qu’il n’y a que le premier citoyen de la nation pour siffler la fin de la récréation en rappelant le Préfet Joachim Apithy à l’ordre pour garantir la paix et la cohésion au sein des coopératives.