Le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses du Benin (CCCR-B) s’est réuni ce mercredi 25 novembre 2015 au Chant d’oiseau de Cotonou. A l’issue de cette rencontre, un point de presse est intervenu pour rendre publique une déclaration puis proposer le profil du prochain président du Bénin.
Le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses du Bénin (CCCR-B) est sorti ce mercredi 25 novembre 2015 de son mutisme. Il s’est prononcé sur la situation sociopolitique actuelle de notre pays afin de garantir une élection présidentielle paisible, transparente et crédible en février 2016. Cette sortie, ces dignitaires religieux la justifient pour le fait qu’ils attachent du prix à la paix, au bien être de la population béninoise qui passe aussi par une alternance paisible. Le cadre invite la classe politique à une prise de conscience en vue de sortir le pays de l’impasse et appelle les acteurs politiques et tout le peuple béninois à considérer la fonction du président de la République comme une fonction hautement sacrée. Il invite alors les autorités en charge des élections au respect du consensus, maitre mot de la conférence nationale afin d’éviter toute forme d’exclusion.
Avant, pendant et après l’élection présidentielle du 28 février 2016, toutes les confessions religieuses doivent continuer à prier pour la paix, a conclu le secrétaire et porte parole du CCCR-B, Michel ALOKPO en donnant lecture de la déclaration. C’est dans cette logique que le cadre a fait une proposition objective du profil du candidat dans le but d’assainir le système partisan et de redorer le blason de la première démocratie de la sous région ouest africaine. Cette proposition n’est rien d’autre que la révision de la constitution en ses points querellés. Depuis sa création, le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses joue un rôle d’avant-garde dans la sauvegarde de la paix et de la cohésion nationale. Il assure de ce fait une veille citoyenne. C’est pour cela qu’il a choisi cette période préélectorale marquée par une totale faillite de la classe politique et de la société civile dans leur mission régalienne. La prolifération des mouvements politiques se transformant en clubs électoraux, fragilisant notre démocratie et la banalisation de la fonction présidentielle qui entraîne une multiplicité opportuniste de candidatures et la création tous azimuts de partis tribaux, ethniques et régionaux, véritable gangrène de la cohésion nationale. Le climat social et surtout la provocation aveugle de candidature à laquelle nous assistons et qui désoriente l’électorat, déstabilise la cohésion sociale puis encourage la perte des valeurs éthiques et morales font sortir les dignitaires religieux. Le cadre donne 15 points auxquels le candidat à l’élection présidentielle devra répondre. Et ceux qui ne répondent pas à ces critères devraient t-il s’abstenir ? wait and see.
PROFIL DU FUTUR CANDIDAT A LA MAGISTRATURE SUPREME DU BENIN
Après 25 ans révolus de Démocratie dans notre pays et au vu des divers dérapages comportementaux observés çà et là, le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses du Bénin (CCCR), dans sa vision du futur pour l’élection d’un bon Président de la République, propose le profil ci-après :
1- Un homme de consensus, patriote et reconnu pour sa probité et son intégrité.
2- Un homme rassembleur épris de justice, d’équité et de paix.
3- Un homme de vérité qui a la crainte de DIEU et qui respecte ses engagements vis-à-vis du peuple.
4- Un homme politique ayant acquis des compétences managériales reconnues et des qualifications professionnelles solides.
5- Un homme qui a une audience et un rayonnement au niveau national et international.
6- Un homme qui a une parfaite connaissance du pays et de ses compatriotes béninois.
7- Un homme ambitieux, qui garantit le développement harmonieux du pays et qui assure un avenir meilleur à la classe juvénile.
8- Un homme détenteur d’un projet de société séduisant qui répond aux attentes de notre pays et qui jure de le mettre en œuvre une fois élu.
9- Un homme naturellement humble qui sait se mettre au-dessus de la mêlée pour ne voir que l’intérêt général de la nation.
10- Un homme capable de s’engager pour la dépolitisation de l’administration publique, qui assure la bonne gouvernance et rassure l’égalité de chance à tous les citoyens béninois.
11- Un homme capable de mener effectivement la lutte contre la corruption généralisée et l’impunité qui gangrènent notre pays.
12- un homme qui s’engage à porter haut les flambeaux de l’unité nationale et qui s’insurge contre toute forme de sectarisme.
13- Un homme qui ne s’est pas mêlé de la gabegie et de la malversation financière.
14- Un homme qui n’a été auteur ou coauteur de détournement du denier public et qui assure à plein temps le droit à l’éducation de nos enfants.
15- Un homme qui s’engage à promouvoir les valeurs éthiques et morales ainsi que l’éducation civique au peuple.