Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji apprécie la configuration de la nouvelle équipe gouvernementale. Au cours d’un entretien accordé à Radio Bénin, vendredi 28 mai dernier, il affirme que la reconduction de presque tous les ministres à leurs postes tient de leurs compétences et de leur efficacité. Et pour le second quinquennat du chef de l’Etat, Patrice Talon, ces ministres se doivent de redoubler d’ardeur dans l’exécution des réformes qui impacteront positivement la vie des Béninois.
Au lendemain de son investiture pour le second mandat, le président Patrice Talon a mis en place son nouveau gouvernement. A la grande surprise de ses compatriotes, le chef de l’Etat a reconduit presque tous les ministres qui l’accompagnent depuis son premier quinquennat. Une manière de démontrer qu’il tient au travail bien fait et à l’efficacité.
Lors d’un entretien sur radio Bénin, vendredi 28 mai dernier, Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, explique les raisons pour lesquelles, le président de la République a agi ainsi. Il note que du précédent gouvernement à celui-ci, il n’y a pas de variations majeures parce que le chef de l’Etat a conscience qu’une équipe remise en cause régulièrement n’a jamais le temps de s’occuper des vraies questions de développement.
« Vous pouvez comparer aux régimes passés, nous en avons connu où des chefs d’Etat ont eu dix directeurs généraux de sociétés d’Etat en 10 ans, où des portefeuilles ministériels ou sectoriels ont connu 5, voire 7 ministres en 10 ans. Vous conviendrez avec moi que ce n’est pas une formule forcément efficace. Et quand il en est ainsi, c’est le développement qui prend un coup et l’Etat se limite à faire du saupoudrage », démontre-t-il. Il précise que le chef de l’Etat a décidé de ne pas faire du clientélisme politique et donc, donne priorité à la compétence, à la technicité sans oublier la dose de politique qu’il faut évidemment. « Nous avons bien observé que, sur la fin du quinquennat passé, les résultats engrangés par notre pays ont été assez édifiants. Voilà pourquoi à l’arrivée, on a constaté deux départs puisque le ministre de l’Intérieur avait déjà été appelé quelques jours plus tôt à d’autres fonctions au sein de la Commission électorale nationale autonome », souligne-t-il.
Il poursuit que la Constitution du Bénin fait du chef de l’Etat, le chef du gouvernement et à ce titre, il a le droit de nommer et de décharger ses ministres ainsi que de définir leurs attributions. Wilfried Léandre Houngbédji, abordant le sujet du départ du gouvernement du ministre Mahougnon Kakpo, explique que tout comme d’autres, ce dernier n’a pas démérité. Il est apparu, selon lui, aux yeux du chef de l’Etat, la nécessité d’impulser une nouvelle dynamique au secteur de l’Education. « Vous savez très bien que le chef de l’Etat et son gouvernement ont fait l’option désormais de révéler autrement l’école béninoise, c’est-à-dire en l’orientant beaucoup plus sur la formation technique et professionnelle. Même si le ministre Mahougnon Kakpo a été à la manœuvre pour porter ces réformes, il faut tout de même se rassurer parce que son successeur est quelqu’un qui était déjà à l’unité présidentielle de suivi du secteur de l’enseignement secondaire et qui est opérationnel », indique-t-il.
Ambition de faire les choses autrement
Le porte-parole du gouvernement est revenu sur la suppression du ministère de la Communication. A ce sujet, il avance que ce ministère apparaissait, aux yeux du chef de l’Etat, assez résiduel. Il souligne que le souci du président de la République est de bâtir un Etat moderne, ce qui l’amène à s’inspirer de ce que font les pays qui ont une plus longue pratique démocratique.
« Il s’observe que dans certains de ces pays, la gestion des médias est décrochée de l’Exécutif. L’ambition du chef de l’Etat est de faire en sorte que, de façon impartiale, cet organe administratif s’occupe beaucoup plus du secteur des médias. Je pense que pour les défenseurs de la liberté de presse, cela devrait être perçu comme une opportunité pour faire en sorte que l’Exécutif n’impose plus son diktat aux médias. Dans tous les cas, vous pouvez croire à la bonne foi du président de la République et à son ambition de faire les choses autrement pour que notre pays se développe », soutient-il.
À la hauteur de la mission
Parlant de sa promotion en tant que porte-parole du gouvernement de même que d’autres, Wilfried Léandre Houngbédji avoue qu’il s’agit d’un honneur que la République leur a fait à travers le chef de l’Etat, qui est de les appeler à servir davantage. L’important, selon lui, est que tous ceux qui ont été promus soient à la hauteur de la mission et qu’à l’arrivée, aussi bien le chef de l’Etat que les compatriotes soient satisfaits de leur contribution à l’œuvre de développement du Bénin. Le souci du chef de l’Etat, poursuit-il, est que la nouvelle équipe gouvernementale mette l’intérêt général toujours au-dessus des intérêts particuliers. Aussi, l’équipe doit rester mobilisée dans la perspective de la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement. « Le président Patrice Talon s’attend à ce que l’ardeur au travail soit le leitmotiv du gouvernement tous les jours jusqu’à la fin du mandat », fait-il savoir.
Avec La Nation