Déçus par certains maires des trois dernières mandatures des conseils communaux, quelques citoyens de la ville de Lokossa ont, dans une vox populi réalisée par l’ABP, suggéré que les maires à élire pour la quatrième mandature, soient des hommes pragmatiques et porteurs de vision de développement.
Dans quelques heures, les nouveaux conseillers élus à l’issue des communales et municipales du 17 mai dernier, seront désignés, de même que leurs adjoints des chefs d’arrondissement.
Trois ans de décentralisation au Bénin, beaucoup de citoyens se posent de questions sur ce que devrait être le profil des maires de la quatrième mandature.
Quelques hommes et femmes interrogés à Lokossa sur la question, estiment entre autres que les nouveaux maires devraient être des citoyens qui, ont un niveau intellectuel requis, et qui nourrissent de l’ambition pour le développement communautaire.
Selon Elysée Assou, conducteur de taxi moto communément appelé ‘’zémidjan’’, il faut que les partis majoritaires, au moment de la désignation du candidat au poste de maire, identifient le conseiller communal qui soit soucieux du développement de la commune qu’il sera appelé à administrer, et qu’il soit aussi un « homme de grande vision » pour le bien-être des populations. Pour ce conducteur de taxi moto, il faut que « ces maires une fois élus se rapprochent des sages de leurs communes pour recevoir des idées sur la gestion de la chose communautaire », afin, dit-il, de « tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne ».
Mme Delphine Sonia Tinsou Kpossi-Béré, revendeuse de friperie à Lokossa, souhaite que les maires à choisir soient des élus rassembleurs et coopérateurs. Pour elle, ils doivent être des hommes proactifs, dévoués à la tâche et non des paresseux.
L’avis de Freitas Dakoudi instituteur à Dogbo sur la question, n’est pas discutable. « Le développement de nos localités doit être confié à des personnes qui ont une certaine vision du développement », parce que, estime-t-il, « pour que la décentralisation soit réellement effective dans les communes, il faut qu’elle soit portée par des hommes qui savent pourquoi ils ont été élus d’abord conseiller communal avant d’être désignés maires ».
Gardant un mauvais souvenir des mandats précédents, un chauffeur rencontré à la gare routière de Lokossa, requérant l’anonymat a exhorté les partis politiques détenant la majorité de conseillers élus, à bien réfléchir avant d’opérer le choix de leurs représentants au poste de maire. « Il ne sert à rien de confier toute une commune à quelqu’un qui fait preuve de carence intellectuelle et qui à la longue, sera incapable d’apprécier les décisions à prendre ».
Si par le passé des autorités communales avaient adopté des comportements peu orthodoxes dans la gestion des biens publics, Pierre Ounsougan, tenancier de boutique suggère que pour la nouvelle mandature, les maires soient des personnes compréhensibles, sociables, prêts pour le développement des communautés, et non des élus qui ne seront préoccupés que par leurs propres intérêts.
Avec ABP