Les chefs d’œuvre présentés aux utilisateurs

Economie & Tech

La rédaction et l’édition des spatio-cartes renseignées du couloir frontalier Bénin-Niger sont achevées. L’Agence Béninoise de Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers (ABéGIEF) a organisé un atelier de vulgarisation desdites cartes à l’attention des utilisateurs jeudi 21 mars 2019 à l’hôtel Golden Tulip le Diplomate de Cotonou.

L’historique de la rédaction puis de l’édition des spatio-cartes renseignées du couloir frontalier Bénin-Niger est fait par le représentant du ministre de l’intérieur. « Dans le cadre de la gestion de leurs frontière commune, la République du Bénin et celle du Niger ont créé en avril 1994, la Commission mixte paritaire de délimitation de la frontière. A l’issue de sa sixième réunion, la Commission mixte a constaté que les travaux ont abouti à une impasse. Elle s’est donc placée dans la perspective de ratifier un accord ; lequel accord prévoit que : les parties contractantes conviennent de soumettre tout différend ou litige né de l’application ou de l’interprétation du présent accord à un règlement par voie diplomatique ou aux autres modes de règlement par voies pacifiques ou par les Chartes de l’Organisation de l’Unité Africaine ou la convention des Nations Unies. Après avoir exploré les différentes possibilités de règlement du différend à l’amiable, la Commission a proposé la saisine de la Cour Internationale de Justice (CIJ) de Laye à l’effet de définir toute la ligne frontière entre la République du Bénin et celle du Niger. Cette dernière a rendu son arrêt le 12 juillet 2005 ». Ses propos sont renchéris par Marcel BAGLO, Directeur Général de l’ABéGIEF. En effet, pour lui : « nous sommes partis d’une relation conflictuelle à une relation de coopération ».

Procédant à l’ouverture officielle de l’atelier, le représentant du ministre précise l’objectif de l’atelier qui est de : « faciliter l’appropriation de ces spatio-cartes et leur usage par tous les utilisateurs ». Poursuivant, il renseigne qu’elles : « permettront à ses acteurs, surtout ceux des forces navales et de la Police républicaine opérant dans la zone ainsi que les secteurs où la souveraineté du Bénin s’exerce sur le fleuve Niger et la rivière Mékrou ; aux fins de prévenir les risques de conflits et de promouvoir les opérations frontalières avec leurs homologues du Niger conformément aux recommandations de la réunion des chefs d’Etat-major des pays riverains tenus à Cotonou en octobre 2018 ».

Il a mis un terme à son allocution en remerciant les partenaires techniques et financiers sans l’apport desquels le projet n’aurait pas été conduit de bout en bout. Car, rappelle-t-il : « une frontière se connait, s’accepte et s’efface à travers la coopération transfrontalière ».

Il faut préciser qu’il est important de maîtriser les spatio-cartes renseignées pour la sécurisation et le développement des deux secteurs frontaliers qui habitent d’importantes zones grises telles que : les parcs W du Bénin, Niger et du Burkina, des îles pour la plupart inoccupées etc.
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