Mali : Les casques bleus tchadiens commencent à quitter Kidal plus tôt que prévu

Afrique

Les casques bleus tchadiens de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont commencé à partir plus tôt que prévu de la région de Kidal, dans le nord-est du pays, notamment pour protester contre les refus des autorités maliennes de transition d’accorder des autorisations de vol pour rallier le Tchad. Détails

Tensions à Kidal où se trouve le dernier camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) non encore cédé dans le nord-est du pays. Les casques bleus tchadiens ont commencé à partir plus tôt que prévu pour protester contre les refus répétés du gouvernement malien d’accorder les autorisations nécessaires aux soldats de l’ONU pour être transportés par vols aériens vers leur pays, ainsi que le matériel.

Dans la région de Kidal, le contingent tchadien de la Minusma est, de fait, plutôt mécontent. Les troupes tchadiennes qui quittaient récemment la localité d’Aguelhok ont été obligées de partir par voie terrestre, les autorisations de vol pour rallier Ndjamena, la capitale du Tchad, n’ayant pas été obtenues auprès des autorités maliennes de transition.

Le même problème se pose actuellement à Kidal. Pour prendre les devants, sous le vocable « réduction de présence non-nécessaires à Kidal », le contingent tchadien, dont la présence sur place est nécessaire pour protéger les installations de la Minusma, a commencé à plier bagages, notamment vers la ville de Gao.

Si ce départ accéléré de Kidal se poursuit, en début de semaine prochaine, les casques bleus tchadiens auraient quitté cette ville sous contrôle des rebelles de la coalition dénommée Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD). Soit quasiment deux semaines avant la date initialement prévue.

Une partie du matériel non-transportable sera détruit et, comme prévu ailleurs, une autre partie, notamment des chaises, du matériel bureautique, pourrait être offert aux populations civiles.

RFI