Fin de l’année scolaire. Banikoara, bientôt reléguée aux confins du souvenir, deviendra une page tournée. Le ressuscité, est destiné à vivre le reste de son enfance sous l’aile protectrice de la famille royale. Son grand-père, ce pilier de sagesse, ne se séparera plus de son petit-fils jusqu’à son dernier souffle, en 1998.
Dans ce monde nouveau, le petit garçon devint l’être le plus chéri et le plus protégé d’odélla. Qui s’y frottait s’y piquait.
Au fil du temps, en accompagnant son grand-père dans les champs, lors de voyages ou de simples promenades, le garçon va s’imprégner de l’aura, de la renommée et de l’influence que le vieux sage exerçait sur tout son entourage. Ce n’était plus seulement un héritier, mais l’incarnation même d’une lignée.
49 ans plus tard, c’est-à-dire en novembre 2024, ce lien si profond, ses souvenirs si vivaces, remontèrent en surface, lorsque, Èmani, décida après avoir senti un appel impérieux, de se rendre sur la tombe de son grand-père. Ce retour n’était pas qu’une simple visite ; c’était l’occasion sacrée d’honorer les mânes de ses ancêtres maternels à travers des cérémonies traditionnelles profondément ancrées dans les coutumes familiales
Adissa ADENIYI
