Sept mois après le lancement de la vaccination contre le Covid-19, les populations gabonaises ne se pressent pas. La peur de mourir ou de devenir stérile. Des fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux hantent les Gabonais alors que le pays fait face à une troisième vague de la pandémie plus meurtrière que les précédentes. Le gouvernement est passé à la vitesse supérieure. Désormais, tous les membres des cabinets des ministres doivent être vaccinés. Des équipes mobiles sillonnent les quartiers et les ministères.
Sous une tente dans la cour du ministère de la Communication, les candidats à la vaccination se relaient pour chacun recevoir une dose.
Valérie Edou vient de recevoir la sienne : « Comme c’est obligatoire, je suis vaccinée, mais je ne voulais pas. Après, on a dit qu’il y aurait des complications. Donc, j’ai été obligée de me faire vacciner. »
Marie, sa collègue, hésite encore : « Je ne suis pas venue pour me faire vacciner. Je suis venue pour observer et voir si c’est bien de se faire vacciner. Tout simplement. »
« On a pris conscience que ce virus est dangereux »
Parmi les volontaires, Christian Ollomo. C’est un survivant du Covid-19. Il a passé un mois dans le coma : « S’ils me disent que je suis apte à faire le vaccin, je le ferai. S’ils me disent d’attendre encore, j’attendrai, puisque je suis le protocole post-Covid. J’ai été dans le coma pendant un mois. »
Au Gabon, la vaccination n’est pas obligatoire, mais une note du Premier ministre la recommande pour le personnel de tous les ministères. « On a pris conscience que ce virus est dangereux, explique Hermine Otounga Souna, directrice générale de la communication. Et avec le nombre de décès que le Gabon enregistre depuis un moment, c’est très important de faire ce vaccin. »
En sept mois, 112 000 personnes seulement se sont fait vacciner, soit 4% de la population.
Avec RFI