Les populations du village de Guézin dans l’arrondissement d’Agatogbo, commune de Comè, subissant depuis quelques jours les affres du Lac Ahémé, qui est sorti complètement de son lit, ont reçu ce lundi, la visite du président de la plateforme départementale de gestion des risques et catastrophes, Bienvenu Dêdêgnon Milohin. Il est allé avec les autorités communales et locales constater le débordement dudit Lac.
Selon les explications du maire de la commune de Comè, Bernard Coffi Adanhokpé, la montée des eaux est observée dans les huit (08) villages de l’arrondissement de Ouèdèmè-Pédah et dans les douze (12) villages que compte l’arrondissement d’Agatogbo. Pour lui, la fermeture de l’embouchure de Grand-Popo serait la principale cause du débordement du Lac Ahémé.
A Ouèdèmè-Pédah, précise le maire, « l’eau a pris d’assaut la voix et le ralliement de l’arrondissement ne peut se faire qu’à l’aide des pirogues déployées sur le cours d’eau ainsi formé ». Dans l’arrondissement d’Agatogbo, poursuit-il, « l’eau s’est installée sur la principale voix qui mène à Guézin et impossible de faire la traversée à pieds ». Dans ces deux arrondissements, ajoute l’autorité communale, « les écoles, les habitations, les lieux de culte, sont submergées d’eau, exposant les riverains à beaucoup de risques ». De même, le trop plein qui sème la panique au sein des populations concernées, étend son couloir vers la route nationale Comè-Cotonou au niveau du pont d’Agatogbo et le poste de contrôle de la douane dans la localité.
Pour le chef de l’arrondissement d’Agatogbo, Vincent Sowanou, l’inondation de cette année est une situation inédite, qui ne s’est jamais produite dans la localité parce que, indique-t-il, « ayant donné les signes annonciateurs depuis le mois dernier ». A l’en croire, la montée d’eau est généralement observée dans les arrondissements traversés par le lac Ahémé, courant les mois d’août et septembre. A Guézin, souligne le chef de l’arrondissement, « en journée les habitants se ruent vers la voie bitumée et à la tombée de la nuit se voient contraints de retourner dormir dans l’eau à cause de l’absence de site d’accueil ». Selon les riverains et les autorités locales, le seul moyen pour pallier cette montée d’eau, est l’ouverture pressante de l’embouchure de Grand-Popo.
Descendu sur le terrain pour constater le phénomène, le président de la plateforme départementale de gestion des risques et catastrophes, Bienvenu Dêdêgnon Milohin, a rassuré les populations des démarches qui se mènent déjà au niveau de la préfecture pour une bonne gestion de la situation. Il les a exhortées, à être patientes et à avoir confiance en leurs autorités. Les parents ont été invités à cette occasion à mieux veiller sur les enfants, pour qu’ils ne pataugent pas dans l’eau quand bien même, indique-t-il, « ils savent nager ».
Il faut souligner que la semaine dernière, l’autorité préfectorale a donnée des instructions aux maires ,afin qu’ils activent les plateformes communales de gestion des risques et catastrophes parce que, précise-t-il, « lorsque le danger commence par pointer à l’horizon il faut anticiper et ne pas attendre la survenue des incidents avant de déclencher l’alerte ». Dans les tous prochains jours, a-t-on appris, « la plateforme départementale va se réunir pour formuler des solutions concrètes qui seront versées à la hiérarchie ».
Avec ABP