Les autorités tunisiennes ont annoncé, ce 5 mars 2023, des mesures pour faciliter les procédures de séjour des étudiants subsahariens et assouplir celles pour les départs volontaires de migrants irréguliers vers leur pays. Des décisions qui font suite aux propos polémiques du président Kaïs Saïed et à une vague d’agressions en Tunisie.
En Tunisie, le Président de la république Kaïs Saïed et son gouvernement tentent d’apaiser le ton après les déclarations polémiques du 21 février 2023 sur la vague de migrants subsahariens irréguliers en Tunisie.
Dans un communiqué publié dimanche 5 mars, la présidence rejette les accusations de « racisme » mais lance également une batterie de mesures pour faciliter les procédures de séjour aux étudiants subsahariens et assouplir celles pour les départs volontaires des migrants irréguliers dans leur pays : carte de séjour d’un an, récépissé de la demande de la carte de résidence prolongé de 3 à 6 mois et mise en place d’un numéro vert pour signaler les violations des droits.
Cette batterie de mesures pour améliorer la situation des étrangers en Tunisie et faciliter les procédures de régularisation ont pour but d’apaiser le climat actuel dans le pays.
S’ajoute à ces décisions, un communiqué du ministère des Affaires étrangères le 4 mars 2023 qui propose l’exonération des pénalités de séjour pour les migrants souhaitant faire un retour volontaire dans leur pays. Celles-ci étaient plafonnées à 3 000 dinars [900 euros, Ndlr], une somme très élevée et difficile à rassembler pour des migrants qui étaient en Tunisie depuis plusieurs années.
Malgré ce discours d’apaisement, les associations estudiantines signalent de nouvelles agressions ce week-end contre une étudiante burkinabè à la sortie d’un super marché. Choquée, cette dernière est rentrée dès dimanche au Burkina Faso. Deux étudiants congolais ont été également agressés à l’arme blanche le 5 mars.
RFI