Une délégation de la Coopérative d’aménagement rural (CAR) et de l’Union régionale des coopératives d’aménagement rural Grand Agonvi (URCAR) a été reçue ce lundi au cabinet du Ministre d’Etat, le professeur François Adébayo Abiola. Ces acteurs de la filière palmier à huile représentée par le président Paul Zounmènou, le secrétaire générale Albert Agnila, et Epiphane Goumadon sont allés solliciter avec insistance la médiation du Ministre d’Etat Abiola afin qu’il les aide à relancer cette filière et enterrer certainement la hache de guerre.
«… Aidez-nous, excellence Monsieur le Ministre d’Etat pour que nous vivons en paix avec le palmier à huile qui est notre patrimoine… ». C’est en substance un pan des propos du porte parole de la délégation des CAR et URCAR Grand Agonvi reçue en audience ce lundi 30 septembre 2013 au cabinet du Ministre d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.
Installés par le gouvernement depuis des décennies dans les zones oléicoles du Bénin notamment dans les départements de l’Ouémé et du Plateau, les CAR et URCAR Grand Agonvi connaissent depuis longtemps une crise dont le bout du tunnel s’éloigne malgré les différentes tentatives de médiation. Les coopérateurs qui devaient profiter des énormes potentialités du palmier à huile font le lit d’affrontement et s’adonnent à des théâtres de violence. De guerre lasse, ce climat conflictuel a fait sombrer l’UCAR Grand Agonvi dans une léthargie totale. Du coup, le réel développement de la filière palmier à huile dans cette région est relégué aux calendes grecques.
Pour pallier cette crise entre coopérateurs, plusieurs tentatives de règlement ont été entreprises. Mais, les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. La crise s’enlise et les différents acteurs radicalisent leurs positions.
Des acteurs soucieux d’un lendemain meilleur de ces coopératives et des différentes potentialités qu’ils tirent de la filière palmier à huile ont décidé de recourir à la médiation du Ministre d’Etat. Reçus en audience ce lundi au cabinet du ministre d’Etat, Abiola, ils lui ont fait des propositions. Entre autres, la gestion durant une période transitoire des affaires courantes des CAR et URCAR par un comité paritaire composé des représentants des deux camps à part égale. Cet organe aura pour mission d’organiser et d’actualiser les registres de chaque CAR de façon consensuelle et qui ne souffre d’aucun reproche ; organiser les assemblées générales électives dans les mêmes conditions ; gérer les affaires courantes des CAR et URCAR dans la période transitoire ; décréter une semaine pour l’actualisation des registres de chaque CAR.
Selon le porte parole de la délégation reçue par le ministre d’Etat, ce lundi, ces différentes mesures permettront la restauration de la confiance mutuelle et de la paix au sein de la filière palmier à huile qui a longtemps souffert.
En réponse aux doléances des acteurs, le Ministre d’Etat a rassuré ces hôtes de sa disponibilité à prendre à bras le corps ce dossier où de centaines de citoyens victimes de cette situation attendent justice et veulent vivre de cette richesse qu’est la culture du palmier à huile. François Abiola sera-t-il le nouveau messie de la filière palmier à huile après les échecs successifs qu’ont tenté plusieurs personnes ? C’est possible avec le charisme et le management qu’on lui connait surtout dans sa région, le ministre d’Etat fera passer la pilule à chaque acteur et trouver la solution idoine à cette crise du palmier à huile qui a plombé cette culture jadis source de richesse aux acteurs au Bénin.