L’enquête pour viol et agression sexuelle sur mineur visant l’ancien ministre de la Transition écologique et ex-animateur de télévision, habitant de Saint-Lunaire, Nicolas Hulot a été classée sans suite par le parquet de Paris pour prescription. Les faits dénoncés remontaient à 1989.
Une enquête avait été ouverte le 26 novembre 2021 après la diffusion par Envoyé spécial d’un documentaire dans lequel six femmes accusaient Nicolas Hulot de violences sexuelles qui auraient eu lieu entre 1989 et 2001. La procédure a été classée sans suite pour cause de prescription.
« Nous n’avons aucun commentaire à faire au sujet de cette décision attendue de classement sans suite d’une plainte prescrite et contestée », ont réagi auprès de l’AFP les avocats de Nicolas Hulot.
Dans le documentaire, une jeune femme racontait avoir été agressée sexuellement en 1989, à l’âge de 16 ans, par Nicolas Hulot, cinq autres femmes témoignaient, notamment de baisers par surprise.
Des accusations démenties par Nicolas Hulot
Animateur star de la télé, ardent défenseur de la cause environnementale depuis plus de trente ans, Nicolas Hulot, aujourd’hui âgé de 67 ans, avait nié catégoriquement les accusations et avait annoncé quitter « définitivement » la vie publique, pour protéger ses proches et sa Fondation des retombées d’un « lynchage ».
L’ancien journaliste avait déjà été visé par des accusations d’agressions sexuelles en 2018, lorsqu’il était encore au gouvernement. L’homme avait fait l’objet en 2008 d’une plainte pour un viol commis en 1997, classée sans suite pour cause de prescription. La plaignante était Pascale Mitterrand, petite-fille de François Mitterrand. Nicolas Hulot avait rejeté ces accusations.
Une retraite précipitée
Le ministre de la Transition écologique avait démissionné fin août 2018 en invoquant le manque d’avancées sur les questions environnementales. Nicolas Hulot s’est alors retiré dans sa maison de Saint-Lunaire en Ille-et-Vilaine.
(Avec Franceinfo)