Après l’arrestation à Lomé de Steve Amoussou, le Togo vient d’émettre des mandats d’arrêt internationaux contre quatre Béninois. Les services de police du Togo recherchent quatre Béninois identifiés par les autorités togolaises comme membres du « commando » venu du Bénin arrêter le 12 août dernier à Lomé Steve Amoussou,
Le Togo a émis des mandats d’arrêt internationaux contre les quatre personnes. La presse togolaise cite : Ouanilo Jérôme Medegan Fagla ; Géraud Gbaguidi alias jojo et de Gimmy Gandaho. Quant à l’identité de la quatrième personne, elle n’est pas encore révélée.
Par ailleurs, deux personnes ont été arrêtées. Il s’agit de dame Priscilla Temo, une esthéticienne d’origine béninoise vivant dans la capitale togolaise et d’un jeune Togolais, conducteur de taxi-moto. Les deux personnes sont suspectées d’avoir aidé le commando venu arrêter Steve Amoussou.
Steve Amoussou a été arrêté le 12 août à Lomé et placé en garde à vue à la Brigade économique et financière avant d’être présenté au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) le mardi 20 août. Selon son avocat, le prévenu nie être ’’Frère Hounvi’’.
Steve Amoussou est poursuivi pour « provocation directe à la rébellion, initiation et publication de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et harcèlement par voie électronique ». En détention au Bénin, son procès s’ouvre le 07 octobre 2024.
Au Togo et au Bénin, des voix s’indignent qualifiant d’enlèvement l’arrestation du sieur Steve Amoussou. « Nous pensons que cette façon de faire est une grave violation des règles qui régissent les conditions d’interpellation dans notre pays. Cela viole tout ce qu’il y a comme convention internationale pour la protection des exilés politiques. Et donc nous demandons aux autorités togolaises de donner des explications. Nous attendons véritablement des explications », martèle Monzolouwè Atcholi Kao, défenseur des droits de l’homme au Togo, mais aussi président de l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO) et membre du groupe des onze organisations signataires d’un communiqué de la société civile togolaise.
A.C.C.
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