La cybercriminalité, bien qu’étant une activité malsaine, répond à une méthodologie bien définie, dont la méconnaissance conduit à l’inefficacité.
Le texte, l’une des armes les plus redoutables, permettant d’accrocher et de piéger le client occidental à distance, dès le début de la première conversation, exige, dans son élaboration, une certaine rigueur, qui n’a l’air de rien, mais sans laquelle le cybercriminel ne peut émerger.
Premièrement, il ne doit pas être long. Deuxièmement, il ne doit pas contenir trop de coquilles, mais il doit, dans le même temps, éviter absolument d’être une production rigoureusement intellectuelle. Pourquoi ? Parce que, le client lui-même est parfois, contrairement à l’opinion générale, une personne mal intentionnée, un businessman au sens péjoratif, un opportuniste. Il n’a rien à cirer avec un intellectuel, car derrière un intellectuel, peut se cacher un piège. Par exemple, un officier de la police judiciaire. Troisièmement, le contenu du texte doit tenir compte du mode de pensée des clients, notamment ceux de l’Europe francophone et de l’Afrique pour les béninois, et le monde anglophone pour les nigérians. Un texte qui salue longuement la famille et s’enquiert de l’état de santé du client, ou qui cherche à connaître au début, son lieu de résidence et son statut, sa conception de la vie, paraît ennuyeux et imprudent. La prise de contact dans ces circonstances risquent de tourner court.
Sur la chaîne, il existe le maillon des spécialistes des textes qui gagnent. Ça se vend entre eux.
Imaginez le train de vie et le grade de l’arnaqueur qui a le flair et la maîtrise de la psychologie du client dans la communauté des cybercriminels. Il est arnaqueur déjà, mais aussi vendeur de textes efficaces.
Quel est alors à peu près le contenu des textes qui gagnent ?
A demain
Hermann Dimitri Adankpo