Au Bénin, les défis du PAG (Programme d’actions du gouvernement) dans les secteurs agricoles, c’est d’augmenter le revenu et le pouvoir d’achat de la population, d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en renforçant le flux de nos productions d’exportation. C’est aussi d’améliorer la productivité, de renforcer les capacités des acteurs pour développer les chaînes de valeurs, d’assurer la diversification agricole, pour avoir une production de plus en plus accrue, à partir desquelles chaque acteur tire son profit. Autre défi, c’est de rendre disponible la matière première pour l’industrialisation de notre pays. Et cette industrialisation passe par l’agro-industrie. Aujourd’hui, on peut dire que les fruits ont tenu la promesse des fleurs.
Au Bénin, le Président de la république, Patrice Talon, a placé le secteur agricole au rang des secteurs prioritaire et stratégique pour la diversification de l’économie nationale. C’est une lapalissade.
En effet, le Président de la République connaît bien le secteur agricole. Il a dit qu’il fera dans ce secteur un investissement massif. Et avec une vision éclairée, Patrice Talon a relevé le taux de production dans toutes les filières agricoles.
Ceci a été possible avec la vente de machine agricole. La mécanisation agricole a connu une pénétration fulgurante.
Le Gouvernement a subventionné à hauteur de 50 % les machines. C’est dire, si une machine coûte 1.000.000 FCFA, elle revient à tous les producteurs à 500.000 Fcfa. Et ceci grâce aux réformes induites par le PAG.
Par ailleurs, le Fonds National de Développement Agricole a aussi joué un rôle très important dans les secteurs agricoles. Le mécanisme de financement des projets agricoles est devenu un outil puissant de la transformation agricole.
Avec tout ceci, le gouvernement a réussi à lancer véritablement la transformation sur place de nos matières premières. Les filières anacarde et soja sont désormais dotées de leurs interprofessions et jouent un grand rôle dans la transformation des produits agricoles au pays. En septembre 2024, le président de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin (CNA -Bénin) faisait savoir que la contribution de l’anacarde et du soja aux recettes d’exportation du Bénin connaît une augmentation continue depuis 2016, atteignant en 2022 respectivement 3,68% et 1,03 % de la valeur totale des exportations.
Plus de 800 mille tonnes de soja (représentant trois cinquième de la production des légumineuses)
Au Bénin, les légumineuses dont le niébé, l’arachide, le pois d’angole, le soja, le voandzou et la lentille de terre (dohi) constituent un groupe de cultures qui a connu une performance considérable de 11,8% par rapport à la dernière campagne et d’environ 38,1% par rapport à la moyenne sur les cinq dernières campagnes, conséquence de l’essor de la production du soja qui a connu une variation de 23,5% entre 2022 et 2023 par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Selon l’INSTAD, la production de légumineuses au titre de la campagne agricole 2023-2024 est de 845 577 tonnes contre 756 087 tonnes la campagne dernière et une moyenne de 611 729 tonnes sur les cinq dernières campagnes. Par ailleurs, les pondérations classiques par rapport à la contribution de production de chaque culture dans ce groupe ont complètement changé avec l’essor de la culture du soja qui représente 61,6% de la production des légumineuses en 2023 contre un poids moyen de 49,3% sur les cinq dernières années. La production de soja est passée de 421 886 tonnes en 2022 à 520 929 tonnes en 2023.
La production de Niébé a connu une baisse de 13,6% par rapport à la campagne dernière. Sa production est évaluée à 122 744 tonnes contre 142 002 tonnes en 2022. Les productions de pois d’angole, voandzou, goussi et sésame ont connu des baisses respectives de 33,9%, 12,5%, 31,0%, 20,1% par rapport à la dernière campagne agricole.
Les productions d’arachide et de dohi ont connu des hausses respectives de 9,2% et 10,5% par rapport à la dernière campagne.
Une importante production de céréales désormais au Bénin
Grâce aux réformes du PAG, la campagne agricole 2023-2024 a été caractérisée par une importante production de céréales évaluée à 2.737 481 tonnes (selon l’INSTAD) contre une moyenne sur les cinq dernières années de 2 219 312 tonnes et une production de 2 297 373 tonnes en 2022.
Cette production est conséquente de l’augmentation des superficies, que des rendements qui ont globalement baissé au niveau de toutes les cultures céréalières. La production du maïs évaluée à 2 059 254 tonnes contre 1 619 605 tonnes en 2022 soit un accroissement de 27,1% par rapport à 2022 a été déterminante dans la croissance observée au niveau de la production céréalière.
La précocité dans le démarrage de la petite saison entrainant un mois d’août quasiment pluvieux a entrainé une augmentation importante des superficies emblavées pour les cultures de maïs. La production du maïs a représenté plus de 75% de la production céréalière.
En ce qui concerne le riz, deuxième plus importante spéculation céréalière (18%), il a été noté une baisse de sa production de -6,2% par rapport à l’année dernière. Pour la campagne agricole 2023-2024, la production du riz a été évaluée à 492 626 tonnes contre 525 014 tonnes au cours de la dernière campagne. Toutefois, cette production est restée au-delà de la moyenne des cinq dernières campagnes qui est de 454 946 tonnes. Les productions de sorgho, de petit mil qui sont évaluées respectivement à 150 465 tonnes et 34 229 tonnes ont connu une amélioration par rapport à la dernière campagne.
Par contre, la production de fonio a enregistré une baisse considérable au cours de cette campagne.
Près de huit millions de tonnes de racines et tubercules produites en 2023-2024
Au Bénin, les racines et tubercules cultivés sont l’igname, le manioc, la patate douce, le taro et la pomme de terre. Selon les chiffres de l’INSTAD, sur les cinq dernières années, la production des racines et tubercules représente près de 67,8% de la production totale des cultures vivrières.
En 2023, la production des racines et tubercules ont représenté 64,6%. Au cours de la campagne agricole 2023-2024, la production des racines et tubercules s’est établie à 7 851 764 tonnes contre 7 624 160 tonnes, la campagne précédente soit un accroissement de 3,0%. Avec les proportions respectives de 42,3% et 56,7% de la production totale des racines et tubercules, l’igname et le manioc restent les principales spéculations de ce groupe de cultures. L’igname et le manioc représentent respectivement 27,3% et 36,6% de la production totale vivrière.
Au cours de la campagne agricole 2023-2024, la production d’igname s’est établie à 3 321 089 tonnes contre 3 214 889 tonnes au cours de la campagne 2022-2023 soit un accroissement de 3,3%. Ces cinq dernières campagnes agricoles, la production de cette spéculation a oscillé autour 3 267 992 tonnes. C’est dire que sa production est restée assez constante dans le temps. Cette stagnation peut s’expliquer par l’émergence des cultures plus rémunératrices et plus facile à réaliser dans la zone de production de l’igname.
Quant au manioc, la production observée au titre de la campagne agricole 2023-2024 est de 4 449 430 tonnes contre une production de 4 350 054 tonnes en 2022-2023 soit un accroissement de 2,3%. Le rendement de l’igname a connu une baisse de 15,3% par rapport à la dernière campagne. Les productions de patate douce, taro et pomme de terre en 2021-2022, sont respectivement évaluées à 77 477 tonnes, 3 515 tonnes et 253 tonnes contre 56 590 tonnes, 2 352 tonnes et 276 tonnes en 2020. Le tableau ci-après indique l’évolution de la production des racines et tubercules de 20218 à 2023 au Bénin.
La zone industrielle de Glo Djigbé, fleuron de l’industrie béninoise
Avec le PAG , il y a eu la création de la zone industrielle de Glo Djigbé. Cette zone, faut-il le souligner, est devenue un fleuron de l’industrie béninoise, grâce à une agriculture qui a retrouvé sa santé.
Située à 45 km de Cotonou, la zone industrielle de Glo Djigbé est dédiée à la transformation locale de produits agricoles tels que le coton, les noix de cajou, l’ananas, les noix de karité et le soja, etc.
Selon les autorités, GDIZ devrait susciter un investissement d’au moins 1,4 milliard de dollars au cours de sa première phase de développement, ainsi que la création de plus de 300 000 emplois direct d’ici 2030. GDIZ est le fruit d’un Partenariat Public-Privé (PPP) entre la République du Bénin et ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), dont l’objectif est de concevoir, financer et exploiter la zone industrielle Glo-Djigbé Zè-Bénin.
E.A.T.
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