Evaluation des enseignants du supérieur : Le Synarès fustige la démarche du gouvernement et propose

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Au Bénin, le gouvernement a autorisé, en Conseil des ministres du  mercredi 18 septembre, la signature des accords-cadres avec des experts et des universités pour contrôler et évaluer les enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur. Sur la question, le Secrétaire général du Syndicat Autonome de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (Synares) et enseignant dans les universités publiques du Bénin, Gabin Tchaou, trouve que cette mission est déjà assurée par le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) et d’autres structures. Au micro de bip radio,  Gabin Tchaou pense qu’on peut  réorienter les ressources avec lesquelles le gouvernement veut faire venir des experts du nord juste pour évaluer des enseignants du supérieur. Il fait plusieurs observations.

A en croire le Sg Synarès, « Le jeune assistant qui est recruté dans l’enseignement supérieur un peu partout dans nos universités est formé par la pédagogie universitaire par ce qu’on appelle les CPUAS, centre de pédagogie universitaire et d’assurance qualité ». S’agissant de l’évaluation des enseignants du supérieur, « Les enseignants du supérieur que nous sommes au Bénin ont été régulièrement évalués. Et c’est ce que le CAMES fait pour évaluer même ses enseignants en passant par les CPS, les concours d’agrégation. Il arrive que le CAMES invite les collègues enseignants des pays du  Nord », informe Gabin Tchaou. Si aujourd’hui on veut évaluer les enseignants du supérieur de nos universités en allant chercher des gens au nord, bon on verra ce que ça va donner ». Le Sg Synarès fait des observations sur l’évaluation des enseignants du supérieur annoncée en conseil des ministres. « Nous estimons que les ressources qu’on veut utiliser pour dire qu’on veut aller chercher des compétences à l’international rien que pour venir évaluer, alors que ceux qu’on prétend venir évaluer sont régulièrement évalués et s’auto-évaluent dans les conseils pédagogiques de leurs différentes universités, nous pensons qu’on peut réorienter ses ressources là, en recrutant massivement d’enseignants qu’on mettra à la disposition pour mieux encadrer nos apprenants, en construisant des infrastructures, petites salles de cours, moyennes salles de cours et grands amphithéâtres pour accueillir les étudiants qui viennent en vagues, en équipant nos laboratoires, nos bibliothèques, nos centres numériques, ainsi de suite ».

Il faut souligner que le gouvernement a autorisé en conseil des ministres, la Délégation au Contrôle et à l’Ethique dans l’Enseignement supérieur à solliciter les services d’experts individuels et d’universités de grande réputation. Au total, 38 experts de notoriété internationale dans leurs spécialités et deux universités canadiennes d’envergure avérée, vont mettre, chacune, à la disposition de la Délégation au Contrôle et à l’Ethique dans l’Enseignement supérieur, des dizaines d’autres experts.

A.C.C.

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