Après plus de 10 ans de mise en œuvre de la loi organique relative à la loi des finances LOLF, il convient de marquer une pause et de procéder à une relecture pour rester conforme aux exigences de l’ UEMOA et coller à la transparence budgétaire. C’est à cet exercice que le Secrétaire général du ministère de l’économie et des finances Alban Bienvenu Bessan invite à réaliser ce 3 octobre 2024 au palais des congrès de Cotonou en présence de nombreux cadres des finances publiques, des personnalités de la société civile ainsi que des universitaires et des partenaires techniques et financiers.
Le texte matriciel du nouveau cadre juridique des finances publiques qui est la Loi organique relative à la loi des finances publiques LOLF est entré en vigueur au Bénin le 25 septembre 2013. Depuis 2014 , une batterie de réformes sont implémentées par le gouvernement et il est nécessaire qu’une pause soit observée afin qu’une analyse objective soit faite pour le chemin parcouru depuis la mise en vigueur de la LOLF au Bénin. L’objectif selon le SGM Alban Bienvenu Bessan est de réaliser un bilan critique de la mise en oeuvre des innovations de la LOLF de 2013 aux fins de mieux orienter les actions en cours et de définir de nouvelles actions pour la consolidation des acquis et la mise en place d’un système budgétaire et comptable robuste pour la gestion performante des finances publiques. Pour atteindre cet objectif, une démarche méthodologique est mise en place et prend en compte plusieurs activités intellectuelles d’autoévaluation, l’organisation de colloque scientifique et d’évaluation avec l’implication de plusieurs acteurs de divers secteurs.
La loi organique relative à la loi des finances publiques a pour rôle de fixer les règles principales qui régissent l’élaboration du budget, son vote, son exécution et le contrôle des lois des finances. La LOLF demeure aujourd’hui un cadre fondamental pour la gestion des finances publiques et un levier au service de la réforme de l’État.
De nombreuses personnalités ont approuvé la démarche du secrétaire général du ministère de l’économie et des finances de dépoussiérer la LOLF après plus de dix ans notamment le directeur général du budget de l’ État Rodrigue Tchaou, le procureur général près la cour des comptes Joël Zodjihoué ainsi que le professeur Nicaise Médé qui ont apporté leur expertise à la proposition du SGM . Les finances publiques doivent répondre à des règles qui en assument la transparence, la fiabilité et le pilotage sur la performance, a renchéri le SGM qui a rappelé que le Bénin à l’instar des autres pays de la sous région ouest africaine francophone, a transposé dans son droit positif toutes les huit ( 8 ) directives du cadre harmonisé des finances publiques au sein de l’ UEMOA.
Adrien Hounvènou