La situation politique au Togo ne laisse pas indifférent Fred Houénou, secrétaire général de l’ONG Solidarité Sans Frontière ( SSF). Se prononçant ce samedi 30 Septembre 2017, sur la situation politique au Togo, à la faveur d’une conférence de presse Fred Houenou a lancé un appel à la jeunesse togolaise. Il le conseille de privilégier le dialogue..
« Le Togo : Notre Patrie, ne faisons pas du Togo une nouvelle Libye ». Tel est l’appel lancé à toute l’Afrique et particulièrement à la jeunesse togolaise l’Ong Solidarité Sans Frontière (SSF) ce samedi 30 septembre. Cet appel résulte de deux jours de réflexion qui ont permis aux participants d’analyser la situation politique au Togo.
Se basant sur l’histoire politique d’autres nations ainsi que celle du Togo, le secrétaire à l’information de l’organisation non gouvernementale Solidarité Sans Frontière, Michel Ayité, a fait remarquer que le style de management de l’actuel chef d’Etat togolais est porteur d’espérance au peuple togolais si l’on doit tenir compte des indices de développement économique et social du pays.
Fred Houénou, secrétaire général de l’Ong SSF, dans un langage de vérité a invité les protagonistes à privilégier la voix du dialogue et du pardon qui sont porteurs de la paix sociale et épargne des bains de sang inutiles. « (…) Il nous apparaît que le recours au dialogue, à l’apaisement des cœurs et le pardon réciproque sont en mesure de solutionner les contradictions actuelles du Togo en obtenant de plus grandes avancées démocratiques tout en évitant le cercle infernal et sans issue des larmes et du sang auquel conduit irrémédiablement le choix de la voie des affrontements et du jusqu’au boutisme politique. C’est tout cela qui motive et justifie la prise de position de notre ONG ‘’Solidarité sans frontière’’ dans le contexte actuel de la crise politique au Togo »..
S’adressant à la jeunesse togolaise, le Sg/SSF, Fred Houénou, indique qu’elle représente l’espoir de cette nation. Il invite alors la jeunesse togolaise à faire preuve de lucidité dans la lecture de la situation politique de son pays et d’éviter d’être un instrument facilement manipulable contre l’intérêt du peuple togolais. Lire en encadré ce que Fred Houénou a dit à la jeunesse togolaise.
Appel à toute la jeunesse Togolaise
Avant tout propos je voudrais partager avec vous et à travers vous toute la jeunesse africaine quatre (04) grandes citations d’un grand visionnaire qui a changé le visage de son pays par ses idées et ses actions.
Il s’agit du président Mao TSEUTUNG. Et quand je parle de Mao,
vous devinez aisément que je vous parle de la Chine qui il y a encore a peine soixante (60) ans était un des pays les plus pauvre du monde. Mais aujourd’hui elle est la deuxième puissance économique du monde et se permet même de donner des leçons à beaucoup de pays à travers le monde même à ceux dits les plus développés.
J’ai choisis cet exemple parce que bon nombre de nos pays africains sont encore aujourd’hui comme la Chine d’il y a soixante (60) ans. Ces pays cherchent encore leur Mao TSEUTUNG ce visionnaire des temps modernes. Mais il est important que ceux qui ont trouvé le leur ne puissent le sacrifier faute de connaissance de l’histoire de l’évolution des choses et des forces qui la fondent.
Voici ce que disait Mao de la jeunesse:
1.
Les jeunes, vous êtes l’espoir de la Nation :
« Le monde est autant le vôtre que le nôtre, mais au fond, c’est à vous qu’il appartient. Vous les jeunes, vous êtes dynamiques, en plein épanouissement comme le soleil à huit ou neuf heurs du matin. C’est en vous que réside l’espoir……….
Le monde vous appartient. L’avenir vous appartient.»
2.
« Nous devons faire comprendre à toute la jeunesse que notre pays est encore très pauvre, qu’il n’est pas possible de modifier radicalement cette situation en peu de temps, que c’est seulement par leurs efforts unis que la jeunesse et tout le peuple pourront créer, de leurs propres mains, un Etat riche et puissant en quelques dizaines d’années. »
3.
« Bon nombre de jeunes gens, par manque d’expérience politique et d’expérience de la vie sociale, ne savent pas comparer l’Etat actuel de leur pays avec l’ancien ; ils ont du mal à comprendre à fond quelle longue période d’efforts acharnés est nécessaire pour construire la belle société. C’est pourquoi il faut poursuivre sans cesse parmi les masses, une éducation politique vivante et efficace, leur dire toujours la vérité sur les difficultés qui surgissent et examiner avec elles les moyens de les surmonter. »
4.
« Les jeunes doivent en toute chose, partir de la position de défense des intérêts du pays et de la défense des intérêts du peuple, c’est-à-dire des intérêts de la grande majorité constituée par les paysans, les ouvriers, les artisans, les petits marchands, et les travailleurs salariés. C’est en partant d’une telle position de classe qu’ils doivent s’organiser, apprécier les politiques proposées par les différentes formations politiques et les soutenir ou les combattre. Ils ne doivent pas se laisser guider seulement par leurs intérêts personnels. »
Mes chers frères et sœurs, Les citations que nous venons de parcourir nous semblent tracer ce que doit être l’orientation de toute organisation de jeunesse d’un pays en voie de développement.
Nous pouvons formuler les principes de cette orientation comme suit :
a) Les jeunes doivent être conscients de ce que l’avenir du pays est entre leurs mains. Ils doivent se former techniquement et politiquement pour assumer cet avenir correctement et efficacement
b) Les jeunes doivent être conscients des réalités actuelles de leur pays, savoir apprécier les luttes et les sacrifices consentis par leurs devanciers pour amener le pays à son niveau actuel et savoir que pour aller de l’avant, ils doivent s’unir à tout le peuple et lutter dur.
c) Les jeunes doivent, en toute circonstance, partir d’une position qui mette en avant les intérêts du pays et ceux de la majorité du peuple et non leurs intérêts personnels ou ceux d’une caste minoritaire. C’est ainsi seulement qu’ils mériteront la qualification souvent galvaudée de patriotes et de progressistes. Pour se retrouver dans les dédales de la vie politique nationale, ils doivent toujours se poser la question de savoir où sont et luttent ceux qui défendent les intérêts du peuple travailleur ?
?
De tout ce qui précède je voudrais dire à toute la jeunesse Togolaise
Chers frères et sœurs, la répétition des crises politiques met tout pays sur la pente fatale de la misère. Le peuple est certes juge sans appel de l’action de ses dirigeants mais un gouvernement ne saurait remplir sa mission s’il est assailli journellement dans les rues et si son chef est contraint de consacrer ses efforts et son temps à d’innombrables contestations. C’est à travers le dialogue que vous pouvez apporter les vraies réponses aux vrais problèmes.
Travaillez ensemble avec le gouvernement à donner au peuple togolais, la foi, les forces, la rigueur qui assureront son redressement et sa rénovation. Soyez rassurés qu’une fois guéri, loin de vous reprocher votre action, il vous sera reconnaissant de lui avoir montré la voie de son salut.
Je vous remercie
Pour le BED/ SSF, le Secrétaire Général
Fred HOUENOU
