Mondial de rugby 2023 : Le sacre de la Nation arc-en-ciel, la fête en Afrique du Sud

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Après les couronnes planétaires de 1995, de 2007 et de 2019, la Nation arc-en-ciel s’installe sur le trône du rugby mondial en devenant l’équipe la plus titrée de la compétition. Les springboks ont de nouveau été sacrés numéro un du rugby mondial et dans la FAN zone de Johannesburg, au coup de sifflet final, c’est tout le public, et probablement tout un pays qui a exulté…

Des nuages avaient laissé penser que la pluie allait gâcher la soirée. Il a plu, mais c’est de la bière qui est tombée du ciel !

Les victoires très serrées, d’un point, contre la France, l’Angleterre et la Nouvelle Zélande, sont vécues comme des leçons pour la nation toute entière. « C’était très indécis, mais on a tenu bon, c’est ça l’esprit sud-africain. Il faut qu’on se serre les coudes, c’est ce dont l’Afrique du Sud a besoin ».

« Plus fort, ensemble », c’est le slogan qui a accompagné la Coupe du monde des Springboks. Ce quatrième trophée permet à la société sud-africaine, souvent cloisonnée, de communier. « Peu importe que vous soyez blanc, noir, métis, indien, asiatique, on s’en fout, voilà un moment où on se retrouve et on fait la fête ensemble ! » Symbole de cette union, l’hymne sud-africain a été chanté par la foule à l’issue de la rencontre. Un hymne en cinq langues qui se termine par un appel à l’unité.

La presse met en avant unanimement un moment historique

« L’histoire du rugby s’est écrite quand l’Afrique du Sud a remporté son quatrième titre mondial » s’enthousiasme City Press. Le journal voit dans cette victoire un parallèle avec le premier trophée remportée à la maison en 1995 face à Nelson Mandela. Dans un pays déprimé par les inégalités, le chômage, etc, les Springboks sont « la glue qui fait tenir la nation », dit le journal. « Ils donnent espoir à tout un pays » renchérit le Sunday Times.

La presse rend un hommage appuyé à Siya Kolisi. « O Capitaine, mon capitaine » s’amuse-t-elle en référence au Cercle des poètes disparus. Mais d’ordinaire, « les poètes du rugby mondial ce sont les All Blacks », rappelle un éditorialiste, malheureusement pour eux, ils ont buté sur « des Boks brutaux ». Des esthètes contre des bourrins… un envoyé spécial à Paris s’en amuse, « cette équipe n’a pas été assemblée pour être exposée au Louvre ».