Le ministère britannique des Affaires étrangères a annoncé, ce 7 novembre 2024, des sanctions à l’encontre de plusieurs groupes de mercenaires russes en Afrique, dont Africa Corps, considéré comme le successeur de Wagner, une première de la part d’un pays du G7.
Ces « 56 nouvelles mesures (prises) dans le cadre du plus grand programme de sanctions (de Londres) contre la Russie depuis mai 2023 » visent notamment « trois groupes de mercenaires privés ayant des liens avec le Kremlin, dont Africa Corps, et 11 individus associés à des mandataires russes », qui ont « menacé la paix et la sécurité en Libye, au Mali et en République centrafricaine », selon un communiqué du Foreign Office intitulé « Le Royaume-Uni frappe au cœur de la machine de guerre de Poutine ».
Les groupes Africa Corps, la brigade Bears et PMC Espanola sont, entre autres, accusés « d’avoir commis des violations généralisées des droits humains sur tout le continent » et « d’exploiter les ressources naturelles de ces pays pour leur profit », dans le but d’étendre la sphère d’influence de la Russie, affirme le texte.
Saper « les tentatives de la Russie de favoriser l’instabilité en Afrique »
La Russie accroît depuis quelques années son influence dans les pays africains. Des groupes de mercenaires russes comme Wagner, ou son successeur Africa Corps, soutiennent des pouvoirs locaux, et des « conseillers » selon Moscou, officient auprès de responsables locaux. C’est notamment le cas en Centrafrique et dans les pays du Sahel.
« Ces nouvelles mesures permettront de continuer à s’opposer à la politique étrangère destructrice du Kremlin, sapant les tentatives de la Russie de favoriser l’instabilité en Afrique », a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Lammy, cité dans ce communiqué.