FESPACO 2025 : Le rideau est tombé sur une édition historique et record

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La 29ᵉ édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’est achevée en apothéose, confirmant une fois de plus son statut de plus grand rendez-vous du septième art africain.

Sous le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », cette édition a offert une célébration grandiose du patrimoine cinématographique du continent, mettant en lumière sa diversité, ses défis et son aspiration à une souveraineté culturelle renforcée.

Un succès retentissant

Cette année, le FESPACO a enregistré une participation exceptionnelle, illustrant son rayonnement international. Plus de 13 500 festivaliers accrédités, dont 3 500 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel et près de 2 000 journalistes ; 1 351 films soumis, avec 235 retenus en compétition officielle ; 425 projections organisées sur 12 sites, captivant les spectateurs pendant huit jours de festivités intenses.

 Le Bénin était présent à Ouaga. Dans la catégorie Fespaco Séries, le Bénin est représenté par « Charles Ornel, Vous allez détester m’aimer », une série de la réalisatrice Kismath Baguiri mettant en lumière l’aspect multifacette du personnage « Charles Ornel ».
Dans la catégorie Films des Écoles de Cinéma, quatre œuvres réalisées par de jeunes talents béninois défendront les couleurs nationales. Il s’agit de « Cœur en panne » de Pamela Félicité Clara Houndje, de « L’enfer du décor » du réalisateur Assouni Benou, de « Lien d’amertume » de Godwin P. Houmbie et de « Victime Silencieuse » de Kate Djiwan. Quant à la section Sukabè mettant en avant les films ayant des enfants et des jeunes comme cible principale dans leur récit, « Frère et Sœur » de Sèkamè Tchaou est le seul film béninois en lice. Pour finir, dans la section Diversités, le Bénin marque sa présence avec « Ni chaines ni maîtres », une fiction de Simon Moutaïrou explorant les questions de liberté et d’identité.

A cela, il faut ajouter une initiative « FESPACO hors les murs », permettant à des publics éloignés d’accéder à la magie du cinéma, notamment dans des provinces, des quartiers de Ouagadougou et même à l’hôpital militaire Capitaine Halassane Coulibaly.

Le Fespaco 2025, c’est une dotation de 178 millions de francs CFA attribuée aux lauréats du palmarès officiel et des prix spéciaux.

Le délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo, a salué cet engouement sans précédent et exprimé sa profonde gratitude envers le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, dont le soutien indéfectible a été crucial pour le bon déroulement du festival. Il a également remercié le gouvernement, les partenaires institutionnels, les professionnels du cinéma, la presse et les festivaliers, qui ont tous contribué au succès éclatant de cette édition.

Un hommage au Tchad, pays invité d’honneur

Le Tchad, mis à l’honneur cette année, a marqué de son empreinte le festival. La présence du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, Président de la République du Tchad, à la cérémonie d’ouverture, ainsi que celle de son Premier ministre lors de la clôture, ont témoigné de l’engagement du pays pour le rayonnement du cinéma africain.

Des défis à relever pour l’avenir du cinéma africain

Si le FESPACO 2025 a été un succès indéniable, Moussa Alex Sawadogo a souligné la nécessité de poursuivre les efforts pour améliorer les infrastructures, renforcer le financement et optimiser la distribution des œuvres africaines à l’international. Il a réaffirmé l’engagement du Burkina Faso à faire du festival une vitrine incontournable du cinéma africain, un espace de dialogue et de solidarité pour les créateurs du continent.

Cap sur 2027 !

Alors que le rideau tombe sur cette édition mémorable, les regards sont déjà tournés vers la 30ᵉ édition du FESPACO, prévue du 27 février au 6 mars 2027. Moussa Alex Sawadogo a donné rendez-vous à tous les passionnés du cinéma pour continuer à faire briller la créativité africaine sur la scène mondiale.

Envoyé spécial à Ougadougou