Invité sur la chaine de télévision SIKKA TV pour faire l’exercice du bilan des deux premiers mois de gestion du régime du président Talon, le professeur Gbégnonvi sur la question du regain d’insécurité dans le pays affirme sans ambages que les braquages et autres actes d’insécurité dont nous sommes actuellement soumis dans le pays ne sont pas du fait du grand banditisme de notre voisin de l’Est ; mais c’est des coups fomentés à l’intérieur du pays.
Cette affirmation aussi grave qu’elle puisse paraitre aux yeux de certains, semble aller de soi pour le professeur Gbégnonvi qui dit avoir reçu des confidences de la part de certains spécialistes de la question de la sécurité.
Le professeur démontre en soutenant son argumentaire des exemples pris en France à l’avènement de François Mitterrand au pouvoir qui a donné lieu à une montée de la criminalité. Faisant le parallélisme avec notre pays où le régime défunt affirmait avec conviction : « Après nous, c’est encore nous ». Le professeur Gbégnonvi en conclut que le régime défunt peut manifester qu’il n’est pas totalement fini en manifestant sa présence d’une manière ou d’une autre ; ou en cherchant même à prouver au nouveau régime qu’il ne peut gouverner sans lui.
Cette affirmation du professeur Gbégnonvi vient par ailleurs conforter la déclaration du contrôleur général de la police nationale à la retraite, Marius Dadjo qui au détour d’une invitation dimanche passé sur CANAL3 pour parler des causes possibles du regain d’insécurité ses dernières semaines, affirmait que l’insécurité pouvait aussi provenir du régime défunt et qu’il revenait au nouveau régime d’élaborer et de proposer un plan sécuritaire à soumettre aux personnes chargées d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Car pour le commissaire Marius Dadjo, les forces de sécurité ne sont pas responsables de l’insécurité qui a cours actuellement dans le pays puisque la question de sécurité est avant tout une responsabilité des gouvernants qui doivent définir les stratégies sécuritaires à adopter.
Par ailleurs, selon un autre courant le regain d’insécurité au Bénin est l’une des conséquences de la suppression des barrières de sécurité sur nos routes. Les agents de la police, de la gendarmerie et des forêts et eaux n’étant plus sur les routes et autres voies, les hors la loi ont alors la facilité d’opérer dans des contrées et s’évapore dans la nature sans rencontrer de résistance et sans la peur de tomber sur un barrage de force de sécurité.
Avec le changement intervenu récemment à la tête du commandement de la police, plusieurs sont ils à attendre la réponse du nouveau Directreur général de la police nationale ( Dgpb) sur la question.