Le professeur Souaïbou Farougou de l’Unité de recherche des maladies transmissibles (URMAT) de l’Université d’Abomey-Calavi est désigné champion universitaire 2024 pour ses prouesses, son dynamisme et sa résilience pour avoir lancé en septembre 2024 le master One health face aux pandémies et analyses de risques . C’est un collège de journalistes scientifiques internationaux dont le groupe de presse Les 4 vérités est affilié qui a décidé de lui remettre cette prestigieuse distinction à la fin de l’année 2024.
Le professeur Souaïbou Farougou n’a pas digéré les pleurs et les récriminations des africains au déclenchement de la pandémie du COVID 19. Et pour que cette situation ne récidive, il a initié le master One health face aux pandémies et analyses de risques pour anticiper face aux zoonoses en Afrique.
Le master One health vient renforcer les compétences du Bénin face aux menaces pandémiques. Des diplômés seront formés au Bénin et en Afrique de l’ouest afin d’améliorer leurs compétences dans le domaine de la santé.
Le professeur Souaïbou Farougou est le directeur du laboratoire de l’Unité de recherche des maladies transmissibles (URMAT) à l’Université d’Abomey -Calavi. L’URMAT travaille en étroite collaboration avec l’Université de Liège en Belgique et l’université catholique de Louvain. Beaucoup d’autres partenaires font confiance à l’URMAT et à son manager professeur Souaïbou Farougou qui fédèrent les synergies pour éviter les catastrophes et pandémies en Afrique et dans le monde.
Le principe One Health (Une seule santé )
Le principe One Health (Une seule santé ) consiste en une approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes. Il reconnaît que la santé des humains, des animaux domestique et sauvage, des plantes et de l’environnement en général est étroitement liée et interdépendante. Cette approche mobilise de multiples secteurs, disciplines et communautés à différents niveaux de la société pour travailler ensemble à fomenter le bien-être et à lutter contre les menaces pour la santé et les écosystèmes. Il s’agit également de répondre au besoin collectif en eau potable, en énergie propre, en air pur, et en aliments sûrs et nutritifs, de prendre des mesures contre le changement climatique et de contribuer au développement durable.
Au Bénin, il n’existe pas encore de formations initiales en licence et master prenant en compte l’approche One Health ; ce qui explique le confinement des spécialistes de la santé ou de la socio-anthropologie et leurs difficultés à relever efficacement les défis liés aux crises sanitaires impliquant à la fois l’homme, les animaux et l’environnement.
C’est pourquoi des chercheurs de l’Université d’Abomey-Calavi en collaboration avec l’Université de Parakou ainsi que des universités et hautes écoles primaires belges notamment Université de Liège, Université catholique de Louvain et HECh, ont initié le projet OHARIS, Appui à la mise en place d’un Master One Health et Analyse de risques sanitaires. Ces chercheurs de l’UAC, l’ULiège , l’UCLouvain, avaient déjà établi et consolidé leur partenariat à travers la mise en œuvre de plusieurs projets coordonnées par le CIRDES dont le PRD » Appui aux réseaux d’épidémiosurveillance des maladies animales et aspects sociologiques associés en Afrique de l’ouest » et le PRD » Lutte contre les zoonoses émergentes et réémergentes à tiques en Afrique de l’ouest : de la sensibilisation à l’action ».
Les expériences acquises dans ces collaborations en matière de recherche ont permis d’identifier le besoin de former des compétences sur l’approche One Health et Analyse de risques sanitaires pour lutter efficacement contre les maladies vectorielles et zoonotiques. La création de ce nouveau master s’intègre également dans la réforme des curricula de formation actuellement en cours à l’Université d’Abomey-calavi. Dans ce cadre, il est prévu de créer de nouveaux masters en vue d’étoffer l’offre des deux masters actuellement dispensés au département de production et santé animales de l’École polytechnique d’Abomey -Calavi (EPAC).
Des entités partenaires sont associées au projet
Le projet OHARIS offre ainsi une opportunité non seulement pour la création d’un nouveau master d’envergure sous régionale avec le soutien de partenaires belges, mais également pour la formation de deux doctorants en épidémiologie et en sociologie -anthropologie.
Le projet OHARIS est financé par l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES) de Belgique. Il est coordonné au Nord par le professeur Claude Saegerman de l’université de Liège et au Sud par le professeur Souaïbou Farougou de l’Université d’Abomey-Calavi. L’université catholique de Louvain est représentée par la professeure Marie Deridder, référente en sociologie du projet OHARIS.
D’autres entités partenaires sont associées à la mise en oeuvre du projet. C’est le cas en Belgique de la Haute École Charlemagne de Belgique, au Bénin de la Faculté des sciences agronomiques, de la Faculté des sciences humaines et sociales, de l’institut régional de santé publique, de Vétérinaires Sans Frontières/Belgique, des ONG Bénin Santé et Survie du Consommateur (BSSC), du Projet de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’ouest Projet REDISSE, du Conseil national de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose, le paludisme, les hépatites, les infections sexuellement transmissibles et les épidémies CNLS -TP, de la Direction de l’élevage, de la Direction de la gestion des pollutions et des nuisances, de Research Unit on Agro -Pastoral, Humanitarian and Food Systems ( Université de Parakou) , au Burkina Faso du Centre international de Recherche -Développement sur l’Elevage en zone Subhumide ( CIRDES) , en Côte d’Ivoire du Centre Suisse de Recherches Scientifiques.
Adrien HOUNVENOU