Pour accroître les rendements et préserver les sols  : Le prof Lamine Baba-Moussa lance le projet Biostimulants avec l’INRAB et le CORAF

Economie & Tech
Les travaux du projet Biostimulants intitulé :  « Amélioration du rendement du maïs et de la fertilité des sols à partir des biostimulants à base de micro-organismes du sol au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire ont démarré ce 26 novembre 2024 à l’hôtel Azalaï de Cotonou en présence du secrétaire général adjoint du ministère de l’agriculture,  de l’élevage et de la pêche Innocent Togla, du directeur général de l’ Institut national de recherche agricole au Bénin INRAB Comlan Hervé Sossou, de la représentante du Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles CORAF docteur Fatou Dieng, des représentants des Agences territoriales de développement agricole ATDA du Bénin, des coordonnateurs Burkina et Côte d’Ivoire du projet, ainsi que le professeur Lamine Saïd Baba-Moussa, coordonnateur Bénin. 
L’ objectif du projet Biostimulants selon le professeur Lamine Baba-Moussa est d’accroître la productivité du maïs et de garantir la santé des sols à travers l’utilisation des biostimulants à base de champignons Mycorhiziens Arbusculaires CMA et de rhizobactéries favorisant la croissance des plantes PGPR pour une agriculture durable au Bénin, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.
Il a précisé que les biostimulants ne sont pas mis à disposition pour remplacer les engrais chimiques habituels, ni réserver pour booster uniquement le rendement du maïs, c’est un engrais révolutionnaire qui s’adapte à tous les types de sols sur toute l’étendue du territoire national, a précisé le prof Lamine Baba-Moussa. Il a laissé entendre qu’il est aussi question de réduire les frais de production à l’hectare avec les engrais classiques de NPK ou de SSP qui lessivent les sols et amplifient les problèmes agroécologiques et de santé des producteurs. C’est cette prouesse qui a attiré l’attention des décideurs du CORAF qui ont favorisé le financement à hauteur de 300 millions CFA pour une durée de 3 ans.
Le CORAF est une organisation sous régionale constituée des systèmes nationaux de recherche agricole de 23 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Il a été créé en 1987 , et a reçu pour mandat de coordonner et de faciliter les produits des recherches novateurs et de pointe nécessaires pour libérer le potentiel agricole de l’ Afrique de l’Ouest et du Centre. Au terme de la rencontre les résultats attendus sont connus des acteurs, les protocoles sont présentés aux parties prenantes puis discutés,  les orientations techniques des protocoles de recherche sont harmonisées ; les méthodes de collecte et d’analyse des données de terrains sont validées ; les parties prenantes maîtrisent les procédures financières et comptables du CORAF.
A la présentation de l’intégralité du projet Biostimulants par le docteur Ricardo Aguégué, les participants ont apporté leurs contributions et exprimé de nombreuses préoccupations qui ont meublé les échanges et éclairé la lanterne des uns et des autres sur les tenants et les aboutissants de la mise en oeuvre qui vont conduire à enrichir les producteurs de maïs, de coton, de soja, de piment, de tomates, etc .. et préserver les sols des effets néfastes des engrais chimiques.
C’est à cet exercice que le gouvernement du président Patrice Talon a apporté son soutien à travers les recommandations du secrétaire général adjoint du ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche Innocent Togla qui a salué l’initiative et félicité les acteurs ainsi que les institutions qui ont travaillé à mobiliser le financement notamment l’INRAB, le CORAF et le laboratoire de biologie et de typage moléculaire en microbiologie de la Faculté des sciences et techniques de l’ Université d’Abomey Calavi qui a travaillé des décennies pour hisser haut les recherches du Bénin dans la Sous région.
Le président des cotonculteurs Tamou Gani Badou, présent à cet atelier, a salué l’initiative de cette alternative heureuse qui vient à point nommé pour galvaniser les producteurs . 
Adrien HOUNVENOU