Les dossiers Armand Zinzindohoué et Alain Adihou reviennent sur tapis. Le procureur général près la Cour d’appel de Cotonou vient de saisir l’Assemblée nationale en ce qui concerne la mise en accusation des deux ministres supposés coupables ou complices de faits graves respectivement dans l’affaire Icc Servives et consorts et le dossier de mauvaise gestion lors de la mise en œuvre de la réalisation de la Lépi sous Mathieu Kérékou.
La correspondance du procureur général près la Cour d’appel de Cotonou est parvenue ce mercredi au Président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, apprend-on de source parlementaire.
Selon les mêmes sources, cette correspondance fera l’objet d’une communication ce jour à l’ouverture de la séance plénière consacrée à la désignation des représentants du Parlement dans les 13.106 postes de vote. L’information qui sera donnée aux députés permettra au bureau du Parlement de les mettre au même niveau d’information. La correspondance sera ensuite affectée à la commission compétente pour instruction avant le verdict de la plénière.
La correspondance du procureur général près la cour d’Appel de Cotonou relance le processus de clarification de ses deux dossiers qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et déjà, certaines mauvaises langues font croire que ces deux dossiers ont été exhumés pour forcer le soutien de l’ancien ministre de l’intérieur (sous Boni Yayi, en 2008) Armand Zinzindohoué à la liste Fcbe dans la 24è circonscription électorale. Quant à Alain Adihou, les mêmes auteurs font croire que ce dossier servirait à « camoufler » un pseudo acharnement du pouvoir contre la personne de l’ancien ministre de la société civile sous Kérékou.
Selon des observateurs avertis, à voir la nouvelle configuration politique à l’Assemblée nationale après le départ de certains députés Fcbe de cette alliance, les deux dossiers ont de faible chance de prospérer.