Le procès du joueur de 27 ans devait s’ouvrir le 25 juillet, débutera finalement le 10 août à Chester. Âgé de 28 ans, le footballeur est accusé par sept femmes et nie les dix chefs d’accusation, qui concernent des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. Le champion du monde 2018 a plaidé non coupable à la fin du printemps dernier.
Vainqueur de la Coupe du monde 2018 en Russie avec l’équipe de France, où il jouait le rôle du bon camarade à défaut d’en être l’un des joueurs-clé, Benjamin Mendy a quitté les pelouses depuis près d’un an pour le banc des accusés et les cellules des prisons de Liverpool et Manchester, où il a passé plus de quatre mois, d’août 2021 à janvier 2022, en détention provisoire.
Trajectoire ascendante avant la chute
Libéré début janvier, il a été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès. Mendy n’a plus disputé le moindre match de football depuis le 15 août 2021 avec son club de Manchester City, qui l’a suspendu au démarrage de l’affaire. Son co-accusé, Louis Saha Matturie -sans rapport avec l’ancien footballeur Louis Saha- est poursuivi lui pour huit viols et quatre agressions sexuelles sur huit femmes entre juillet 2012 et août 2021. Il a également plaidé non coupable.
La carrière du natif de Longjumeau, en région parisienne, avait pourtant suivi, jusque-là, une trajectoire ascendante, avec un contrat à long terme dans l’un des meilleurs clubs européens, Manchester City, un titre mondial avec l’équipe de France, mais aussi plusieurs trophées en Angleterre et un sacre surprise en Ligue 1 en 2017 avec l’AS Monaco et son partenaire monégasque Kylian Mbappé. À son arrivée à City, Mendy était considéré comme l’un des grands espoirs français et mondiaux au poste d’arrière gauche. Les Citizens avaient déboursé 52 millions de livres (environ 61,4 millions d’euros au cours actuel) pour s’attacher ses services.
Pépins physiques
Mais les pépins physiques, surtout, le rattrapent au début de la vingtaine, entre grave blessure au genou droit avant le Mondial 2018, opération du gauche quatre mois après, puis encore un ménisque touché début 2019. « Je ne désespère pas » qu’il « prenne davantage soin de son corps », le pique d’ailleurs le sélectionneur français Didier Deschamps en novembre 2019, lorsqu’il rappelle chez les Bleus celui à qui il n’avait octroyé qu’une quarantaine de minutes de jeu lors de l’épopée des Tricolores en Russie, en 2018, en tant que doublure de Lucas Hernandez. Mendy n’aura finalement jamais réussi à percer en équipe de France: il ne compte que 10 sélections sous le maillot bleu, une seule depuis 2018.
En dehors des pépins physiques, Mendy, formé au Havre, et passé par Marseille, avait fait la Une des tabloïds anglais en 2020, lors de la saisie de sa Lamborghini, conduite sans permis ni assurance.
