Le procès de quatre personnes après la mort de quatre patients au service de réanimation du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga ( CNHU-HKM) de Cotonou suite à une coupure d’électricité a été reporté au 8 novembre. Le dossier a été abordé dans le fond ce mardi.
L’audience a démarré à 10h34 au tribunal de Cotonou ce mardi 25 octobre 2022. Dans le box des accusés, quatre personnes. Ils sont tous des techniciens en charge de l’électricité et de la maintenance de générateur d’oxygène. Le médecin de garde la nuit du drame est le premier à déposer à la barre. Il est sans gilet de prison. « C’est la rupture d’oxygène qui a causé les décès », déclare le médecin de garde. Il donne les heures de décès des quatre patients.
Le premier à 6h45, le deuxième à 6h55, le troisième à 6h58 et le quatrième à 7h. Le courant a été rétabli à 7h19 ; confie-t-il. Coïncidence ou non, après une coupure d’électricité au tribunal de Cotonou, l’audience a été suspendue, un peu avant 11h.
L’audience a repris après le retour de l’énergie électrique. L’un des responsables de la société prestataire de service au CNHU de Cotonou venu défendre sa société soutient que le drame n’est pas imputable à son entreprise. C’est un problème électrique, dit-il. Dans son témoignage, il fait savoir qu’un agent de l’hôpital aurait oublié d’appuyer le bouton pour réalimenter la zone où se trouve l’appareil livré au CNHU. Le fournisseur du générateur d’oxygène, à la barre pour défendre ses deux agents jugés, déclare que son « rôle était de livrer, d’installer et de former ». il ajoute: « Je le fais depuis 11 mois. Nous ne sommes jamais tombés en panne. Mes agents sont en prison à tort ».
A la barre, l’un des agents du CNHU reconnait avoir oublié de remettre le compact quand le courant a été rétabli. « Pourquoi avez-vous oublié » demande le juge. « C’est l’excès de travail. J’étais troublé », répond l’agent à la barre.
Après quelques minutes, le juge a renvoyé le procès au 8 novembre prochain. Importante précision, à la demande des avocats des quatre mis en cause qui ont comparu ce mardi, le juge a rejeté leur mise en liberté provisoire. Ils sont poursuivis pour homicide involontaire après la mort de quatre patients en réanimation dans le plus grand et vieux hôpital du Bénin, suite à une panne d’électricité.
E.A.T.