Bénin : Le procès Boko-Homeky marque les pas à la Criet

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A la Criet, l’affaire Boko-Homeky marque les pas. Et pour cause. Déjà deux jours et rien n’a évolué. Peut être au jour 3 où des avocats devraient être commis d’office. Ce qui n’est pas du goût des prévenus.

Report du procès au 28 janvier. Olivier Boko n’est pas content. Il n’apprécie pas le fait que la Cour constitue d’office des avocats pour sa défense. Il l’a manifesté à l’audience au jour 2 de son procès. Ce mercredi 22 janvier, les avocats de la défense ont rencontré le bâtonnier. Aucune information n’a filtré de cette rencontre au cours de laquelle les avocats des prévenus devaient exposer leurs griefs au bâtonnier. Ce mercredi, ils ont réagi au communiqué du Procureur spécial de la Criet.

Au jour 3 du procès ce jeudi 23 janvier, les avocats deconstitués ont été aperçus dans la salle d’audience à la Criet. « La deconstition n’est pas synonyme d’abandon de nos clients », ont ils confié à Bip radio. Puis, quelques instants après, les avocats deconstitués sont partis de la salle.

Appelé à la barre  au jour 2 avec ses co-accusés, Olivier BOKO a déclaré : « Vu nos conditions de détention nous n’avons pu contacter personne » pour constituer un autre collège d’avocats. Les autres prévenus ont servi au juge la même réponse .

Dans sa réaction, le ministère public dira: « On ne peut pas poursuivre le procès sans la présence des avocats…  Vous aurez des avocats commis d’office ». Le procureur spécial a alors demandé à la Cour de saisir le bâtonnier pour la désignation des avocats pour la défense des prévenus, conformément à la loi. La présence d’avocat aux côtés des prévenus étant nécessaire dans une session criminelle. 

L’audience  est donc renvoyée au jeudi 23 janvier à 9 heures.  Jusqu’à 11 heures, l’audience n’a toujours pas commencé à la Criet. La Cour s’est installée finalement après 11h45 pour la reprise de l’audience. A 12h15, l’audience est suspendue. La Cour se retire pour prendre une décision, apprend-on . A la reprise, la Cour donne 5 jours aux prévenus afin de constituer de nouveaux avocats.  Olivier Boko a proposé , quant à lui une quinzaine de jours ( car, disent -ils,  leurs conditions de détention  ne leur permettent pas de voir leurs avocats)tandis que le ministere public a proposé 5 jours. La présidente a opté pour le choix du ministère public. Le procès reprend le 28 janvier prochain 

Et si tout va bien ce procès pourrait livrer à l’opinion des révélations comme c’est le cas depuis lundi au procès de la disparition de plus de 4 milliards à la DGI .

E.A.T.

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