Au Niger, les prix des aliments de base sont en forte hausse par rapport à la même période, l’année dernière, selon des données compilées par le Programme alimentaire mondial (PAM). Une situation qui aggrave la vulnérabilité des populations et qui pèse sur le quotidien des 25 millions de Nigériens. Le Niger est soumis à de lourdes sanctions économiques et financières de la Cédéao, suite au coup d’État du 26 juillet dernier.
Un sac de riz qui se vendait autour de 10 500 francs CFA (environ 15 euros) coûte désormais autour de 17 000. C’est ce que constate, dans un point de presse, Abdoulaye Seydou, coordinateur du M62, mouvement de la société civile qui affiche la lutte contre la vie chère comme l’une de ses priorités, depuis sa création.
Abdoulaye Seydou appelle donc à une meilleure régulation des prix tout en saluant certaines initiatives des nouvelles autorités comme la réduction de 25% des taxes à l’import de certains produits comme le riz, l’huile et le sucre.
Le PAM constate aussi cette hausse des prix et craint ses répercussions pour les 25 millions de Nigériens. Plus de 34 % pour le riz ; 22 % pour le maïs ; 9 % pour le mil… Les prix des céréales ont subi d’importantes hausses quand on les compare à celles d’il y a un an.
Dans un document conjoint, le Programme alimentaire mondial et la Banque mondiale relèvent que les prix des denrées alimentaires – déjà anormalement élevés avant le coup d’État du 26 juillet – ont encore augmenté, en raison des sanctions de la Cédéao et de la fermeture des frontières avec le Bénin et le Nigeria voisins.
RFI