En audience solennelle ce jeudi 3 novembre 2016, le président de la cour d’appel d’Abomey, le magistrat Daniel d’Almeida et le Procureur Général près la Cour d’appel d’Abomey, Pierre Ahifon, ont procédé à la salle d’audience du tribunal de première instance de deuxième classe de Savalou à l’installation du président du tribunal de première instance de deuxième classe de Savalou, Gilbert Ulrich Togbonon et du Procureur de la République près le tribunal de Savalou, le juge Ousmane Alédji.
Après les réquisitions du Procureur Général qui a vanté les mérites du juge Gilbert Togbonon et du nouveau procureur de la république près le tribunal de Savalou, à qui il a demandé de travailler en symbiose avec le procureur et d’apaiser les populations sous leur juridiction en disant le droit et conformément aux textes de loi, le président de la Cour d’appel, Daniel d’Almeida, donnant acte à ce réquisition, a, conformément au décret de nomination pris en conseil des ministres, procédé à l’installation proprement dite et a saisi l’occasion, pour dire à cette audience que le nouveau président du tribunal est un juge compétent qui s’est spécialisé dans plusieurs domaines. « Vous convenez avec moi qu’il a une très grande expérience en matière du foncier et très proche des médias du Bénin pour avoir été responsable de la chambre correctionnelle des délits de presse »
Le président de cette audience solennelle, Daniel d’Almeida, président de la cour d’appel, en poursuivant son allocution, a dit « Je ne doute point un seul instant de ses capacités managériales pour la réussite de sa mission à Savalou mais il va falloir collaborer avec tout le personnel et rendre la justice au justiciable ». Il a convié les nouvelles autorités du tribunal et tous les magistrats à faire preuve de respect envers les justiciables et leur accorder toute l’attention qu’il faut.
Cette séance a servi également d’occasion pour le président de la cour d’appel d’Abomey de revenir sur la mission du personnel mis en place au tribunal de première instance de deuxième classe de Savalou. Daniel d’Almeida, a par la même occasion, exhorté les justiciables à rendre la tâche facile aux magistrats, afin qu’ils puissent bien honorer leur engagement.
Après être entré dans la plénitude de leurs fonctions de premières autorités du tribunal de Savalou, et suite à une ordonnance prise par le nouveau président du tribunal de Savalou, Gilbert Togbonon, les deux personnalités judiciaires du tribunal de Savalou, à savoir le président du tribunal, Gilbert Ulrich Togbonon et le Procureur de la République près le tribunal de Savalou, le juge Ousmane Alédji, ont présidé leur première audience au cours de laquelle, elle ont procédé à l’installation du juge d’instruction, Joachim David Anani et du substitut du procureur de la république Éric Edjrossè Fidémalin, toujours en présence des parents et amis ainsi que le personnel dudit tribunal. Le nouveau président du tribunal a saisi l’occasion de sa rentrée judiciaire à Savalou, pour décliner les grandes lignes de ses ambitions pour une justice équitable aux justiciables de Savalou.
Gilbert Ulrich Togbonon décline ses ambitions
« Nous venons d’être installés et à notre tour, nous avons procédé à l’installation de nos plus proches collaborateurs. Je crois que le code de procédure pénal et le code de procédure civile, ont déterminé le rôle de chacun et nous allons autant que faire se peut faire en sorte que chacun reste dans ce registre de la loi pour le bonheur des populations. Prioritairement, j’ai trois ambitions. La première est d’amener tous ceux qui sont dans le ressort de ce tribunal à avoir leur acte de naissance. Ça veut dire que nous ferons tout pour que l’état civil soit bien gérer dans notre juridiction. Nous allons tout faire pour que dans les arrondissements, si les maires nous accompagnent, nous ferons les audiences foraines afin que tous ceux qui sont de notre ressort puissent avoir leur acte de naissance. Ensuite, nous allons aider Savalou et Bantè pour que les problèmes fonciers soient résolument et que ce qui se passe à Abomey Calavi ne se produit pas ici. Nous allons enfin tout faire pour limiter les dossiers d’accidents. C’est-à-dire que nous allons amener ceux qui occupent les territoires et qui empêchent les piétons de circuler à comprendre que l’occupation des trottoirs cause des accidents, afin qu’ils les libèrent. Cela nous amènera à avoir de moins à moins les dossiers d’accident. Nous allons tout faire pour sensibiliser et impliquer les élus, les maires des localités afin qu’ils puissent comprendre le travail que nous avons à faire ici. La loi sera respecter bien sûr, les collègues magistrat sont bien outillé pour faire respecter la loi et nous faire éviter la lourdeur administrative comme vous le dites ».
Les conseils du Président de la cour d’appel d’Abomey
« La cérémonie de tout à l’heure est une exigence de la loi et sans elle, les magistrats n’ont pas droit à la signature et ne peuvent pas décider. Après cette signature, les attributions des uns et des autres sont connues. Le président du tribunal est le premier responsable de la maison. Il préside les audiences de son choix. C’est lui qui organise toutes les activités au niveau du tribunal. Quant au procureur, ce dernier est le patron de tous les OPJ dans le ressort de sa juridiction. C’est lui qui dirige la police judiciaire. Dès qu’il y a une infraction à la loi pénale, les policiers et gendarmes doivent l’informer, lui rendre compte et recevoir ses instructions. C’est lui qui décide de l’orientation à choisir lorsque la procédure est bouclée. Au cours des audiences, c’est lui qui prend des réquisitions, qui suggère les peines, qui présente et dit au président, ce qu’il pense du dossier. Dans notre code de procédure pénal, le président du tribunal propose aussi des magistrats qu’on appelle juge des libertés de la détention qui aujourd’hui, décide du sort de ceux qui doivent rester en détention ou qui doivent bénéficier d’une liberté provisoire. Ce sont les deux responsables de la maison mais je précise encore que le président représente la juridiction. Cependant, le procureur n’est pas sous le président. Le procureur est le chef du parquet. C’est vrai qu’en France on parle de co-président mais ici, on parle du chef du parquet. Le procureur de la république est proche du tribunal et non dans le personnel du tribunal. J’ai rappelé que nous devons respecter les justiciables. Celui qui vient dans un palais de justice a un problème. Nous ne devons pas terroriser les justiciables. Nous magistrats, savons comment nous comporter parce que nous avons une institution disciplinaire qui règle ces problèmes. L’autre chose est que les justiciables ne doivent pas fatiguer le personnel. Je crois que l’appel lancé à l’endroit des sages et autres, va traverser les frontières, et leur rappeler que l’on doit faciliter la tâche aux magistrats qui travaillent dans cette ville et dans ce département ».