Le président sénégalais était le 30 mai 2024 au Mali, où il s’est entretenu avec le président de transition Assimi Goïta, avant de se rendre à Ouagadougou dans la soirée. Durant cette étape burkinabè, Bassirou Diomaye Faye a entre autres vanté la coopération entre les deux pays. Détails.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye est attendu à Bignona, en Casamance, au sud du pays, pour la grande prière du vendredi, ce 31 mai 2024, lui qui est rentré la veille d’un voyage éclair au Mali et au Burkina Faso sur une même journée, où il a rencontré ses homologues le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré.
Des visites d’amitié et de travail centrées sur les questions bilatérales. Lors d’une rencontre avec Ibrahim Traoré à Ouagadougou, le président sénégalais a discuté des défis communs que partagent les deux pays comme les défis sécuritaires, de l’immigration irrégulière, du trafic d’êtres humains et de substances illicites. Autant de défis qui nécessitent de la concertation, des échanges de renseignements et des opérations conjointes.
Le chef d’État sénégalais s’est dit réconforté de la disponibilité du Burkina Faso à « renforcer l’axe Dakar-Ouaga pour développer davantage les échanges et la coopération ».
Bassirou Diomaye Faye: «Nous avons des défis communs, dont le défi sécuritaire qui est le plus prégnant»
Un peu plus tôt, Bassirou Diomaye Faye avait commencé la journée avec une heure de tête-à-tête avec le colonel Assimi Goïta où ils ont aussi parlé des questions sécuritaires, du terrorisme, de la lutte contre la criminalité transfrontalière.
Il faut rappeler que le Mali et le Burkina Faso sont deux des trois pays qui, avec le Niger, forment l’Alliance des États du Sahel, en rupture avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
En rendant visite au colonel Assimi Goïta, Bassirou Diomaye Faye a assuré avoir « compris la position malienne qui, quoique rigide, n’est pas totalement inflexible », selon lui.
Il appelle à « ne pas se décourager de trouver des issues heureuses qui permettent de renforcer l’intégration par la coopération bilatérale, mais aussi en essayant de corriger les impairs dans la coopération multilatérale », « nous ne pouvons pas nous résigner à observer un outil d’intégration formidable se désintégrer sans rien faire », a-t-il dit.
De même, à l’issue de son entretien avec Ibrahima Traoré, le président sénégalais a assuré, optimiste, avoir compris que « les positions soient quelque peu figées » mais qu’il a perçu « une fenêtre d’ouverture qui permet de nouer un fil de dialogue ».