Au Nigeria, le président Bola Tinubu a prononcé un discours ce mercredi 12 juin pour célébrer la Journée de la démocratie, qui marque les 25 ans depuis le retour en 1999 à un régime civil dans le pays, après des décennies de dictature militaire. Dans son discours, Bola Tinubu a notamment défendu ses réformes controversées : suspension d’une partie des subventions sur les importations de carburant et dévaluation du naira, la monnaie nationale.
Alors que l’inflation frôle désormais les 40% au Nigeria, Bola Tinubu s’est de nouveau engagé à « réparer l’économie » de son pays coûte que coûte. Mais il a aussi voulu fait preuve de compassion pour ses concitoyens, qui subissent au quotidien l’explosion des prix et qui peinent parfois même à se nourrir.
« Il ne fait aucun doute que mes réformes ont occasionné des difficultés, et je ressens vos souffrances. Pourtant, il s’agit de mesures nécessaires pour réparer l’économie sur le long terme et garantir un accès aux opportunités à tous. (…) Mais alors que nous redressons l’économie, je continue à vous écouter et je ne vous tournerai pas le dos », a-t-il déclaré.
« Conciliation »
Le président nigérian est aussi revenu sur les négociations en cours autour de la revalorisation du salaire minimum au Nigeria. Le gouvernement propose actuellement un salaire de base de 62 000 nairas, moins de 40 euros – alors que les syndicats réclament au minimum 250 000 nairas mensuels.
« Devant les appels à la grève, nous n’avons pas cherché à opprimer ou à réprimer les travailleurs, comme l’aurait fait un gouvernement dictatorial du passé! Au contraire, nous avons préféré la conciliation au conflit », a-t-il estimé aussi.
Bola Tinubu affirme que le projet de loi relatif au salaire minimum sera présentée « très prochainement » au Parlement Nigérian.