Président en exercice de l’Union africaine, le chef de l’État comorien Azali Assoumani devait se rendre, à partir du 14 août, au Mali et au Burkina Faso. Des visites reportées sine die, à cause de la polémique autour d’une photo de famille prise lors du sommet Russie-Afrique qui s’est tenu entre le 26 et le 29 juillet à Saint-Pétersbourg
L’affaire remonte au 27 juillet, lorsque certains chefs d’États africains, dont celui des Comores qui assure la présidence de l’Union africaine, ont décidé de boycotter la photo de famille du sommet de Saint-Pétersbourg. La raison : la présence notamment des dirigeants du Mali et du Burkina Faso, arrivés au pouvoir après des coups d’État.
Une décision qui ne passe pas à Bamako et à Ouagadougou. En représailles, le Malien Assimi Goïta et le Burkinabè Ibrahim Traoré ont décidé de désigner Azali Assoumani persona non grata. Ces visites, dont l’objectif était l’évaluation du calendrier électoral au Mali et au Burkina Faso en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel, n’auront donc pas lieu.
Joint par RFI, Houmed Msaidié, le porte-parole du gouvernement comorien, a rappelé que le président Azali préside cette année l’Union africaine, laquelle s’oppose fermement aux coups de force. Toujours selon lui, ces juntes subissant des sanctions régionales, continentales et internationales, cette photo de famille n’était pas envisageable. Le porte-parole a par ailleurs rappelé qu’un retour à l’ordre constitutionnel dans ces deux pays reste la priorité de la présidence comorienne.