Côte d'Ivoire : Le PPA-CI demande l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale

Afrique

En Côte d’Ivoire, au lendemain de l’affichage de la liste provisoire des électeurs par la Commission électorale indépendante (CEI), le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), exige l’inscription de son leader, Laurent Gbagbo sur la liste. Privé de ses droits civiques, l’ancien président ivoirien a été désigné candidat à la présidentielle par son parti, le 10 mai 2024. Face à la presse mardi 18 mars, son parti a relevé une série de dysfonctionnements dans le processus électoral.  

Le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) émet des doutes sur la crédibilité de la liste provisoire des électeurs. Ce parti relève en effet, plusieurs irrégularités.  

« Elle contient des électeurs fictifs. Elle contient des personnes décédées. Elle contient des milliers d’usurpateurs d’identité. Nous allons déposer des réclamations massives pour exiger la radiation des électeurs fictifs et des fraudeurs », estime le professeur Sébastien Dano Djédjé, le président exécutif du parti.

Laurent Gbagbo, absent de la liste

L’autre point de discorde, c’est l’absence du nom de Laurent Gbagbo sur la liste. L’ancien président a été radié de la liste électorale, suite à une condamnation par la justice ivoirienne. Son parti dit avoir adressé deux lettres l’an dernier pour ouvrir un dialogue avec le gouvernement, mais en vain.

À quelques mois de la présidentielle, les cadres du PPA-CI sont fermes sur un point : Laurent Gbagbo est tout de même leur candidat.« Nous allons exiger l’inscription du président Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Mais nous ne sommes pas dupes. Nous savons que malgré ce travail acharné, la CEI (Commission électorale indépendante) laissera perdurer ces irrégularités, car elle arrange un camp. Mais nous le disons avec force : nous ne nous laisserons pas voler cette élection », poursuit le professeur Sébastien Dano Djédjé.

Deux autres personnalités de vie politique ivoirienne ne figurent pas sur la liste provisoire, en raison de condamnations par la justice, il s’agit de Charles Blé Goudé, le leader du Cojep, et de l’ancien Premier ministre, Guillaume Soro, qui vit en exil.