Suite à la sortie du parti de Yayi au sujet de la déclaration faite par le président de l’Assemblée nationale au terme de la rencontre des présidents des institutions le 22 décembre 2023 au sujet de la révision de la constitution, le porte parole du président Louis Vlavonou est monté au créneau pour apporter des éclaircissements.
C’est à la salle polyvalente Antoine Kolawolé IDJI de l’Assemblée nationale ce jeudi 04 janvier 2024 que Vitali Boton, porte parole du président de l’Assemblée nationale a, lors d’une conférence de presse, reprécisé la teneur des propos du président de l’Assemblée nationale à l’occasion de la rencontre des Présidents d’institutions de la République qui suscite polémiques.
À en croire le Porte-parole, la rencontre du Novotel portait sur le renforcement du dialogue inter-institutionnel. Selon Vitali Boton, Louis Vlavonou a déclaré: « (…) dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de porter à la Constitution les retouches qui s’imposent, en vue de son amélioration constante, tout en conservant les fondamentaux, notamment l’option républicaine et démocratique et la limitation à deux (02) du nombre de mandats du Président de la République. ». Lire la déclaration liminaire du porte-parole du président de l’Assemblée nationale.
Lire ci-dessous l’intégralité de sa déclaration luminaire face à la presse.
Déclaration liminaire
Mesdames et messieurs les journalistes,
Chers confrères
Il s’est tenu le vendredi 22 décembre 2023 au Novotel Orisha de Cotonou, une rencontre d’échanges entre le Garde des Sceaux, ministre chargé des relations avec les institutions, et les Présidents des institutions de la République. L’agenda, annexé à la lettre d’invitation, précise que ladite rencontre s’inscrit dans le cadre de la consolidation des mécanismes de gouvernance et a pour objectifs de : « renforcer le dialogue entre le gouvernement et les institutions de la République ; promouvoir la synergie d’actions entre le gouvernement et les institutions de la République ; faire le point des réformes en cours dans chaque institution ; identifier les défis communs et échanger sur les bonnes pratiques entre les institutions de la
République et le gouvernement et présenter les perspectives ».
L’ Assemblée nationale, fidèle à son engagement en faveur du dialogue interinstitutionnel, était représentée par son Président, accompagné de responsables politiques et administratifs de notre institution parlementaire. Au cours de cette séance de travail, le Président
Louis Gbèhounou VLAVONOU a, en toute transparence, exprimé ses réflexions sur la nécessité de corriger les insuffisances spécifiques à chaque institution et d’envisager une refonte profonde du système politique de notre pays. Cette déclaration s’inscrit dans la droite ligne de son discours d’investiture prononcé le 13 avril 2023, où il considérait la possibilité pour toutes les forces vives de notre pays, d’apporter des ajustements à la
Constitution, tout en préservant les acquis les plus intangibles de la République. Voici ce que disait le Président de l’Assemblée nationale dans cette allocution : « (…) dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de porter à la Constitution les retouches qui s’imposent, en vue de son amélioration constante, tout en conservant les fondamentaux, notamment l’option républicaine et démocratique et la limitation à deux (02) du nombre de mandats du Président de la République. »
Le Président VLAVONOU, connu pour son engagement patriotique et son sens élevé des responsabilités, partageait donc ses réflexions en ce sens, bien avant la rencontre du 22 décembre dernier. Il n’y a aucune raison de s’en cacher. Tenter de faire croire aujourd’hui que les propos qu’il a tenus lors de cet échange interinstitutionnel préfigurent une initiative opportuniste de révision de la constitution, relève d’une manipulation caricaturale aux desseins inavoués.
Quand le Président évoque une « assemblée constituante », c’est dans le contexte d’une discussion non conventionnelle et non dans le but de faire porter par les Présidents d’institution un projet de révision constitutionnelle. Il utilise même le terme « digression » pour marquer une distinction claire entre cette idée et le cadre de concertation des Présidents d’institution.
Nul ne peut douter, au regard de l’expérience du Président de l’Assemblée nationale, qu’il sait suffisamment distinguer une assemblée constituante d’un cadre de concertation, fût-il celui des Présidents d’institution de la République. Pour rappel, une assemblée constituante, aussi appelée convention constitutionnelle, est une institution collégiale ayant pour tâche la rédaction ou l’adoption d’une constitution. C’est donc à juste titre que le Président Louis Gbèhounou VLAVONOU parle de digression.
En conclusion, la polémique entourant la diffusion sélective des propos du Président Louis Gbèhounou VLAVONOU est infondée. Je vous exhorte à prendre en compte le contexte de ses déclarations et à rejeter d’emblée les tentatives de manipulation qui ne servent qu’à semer la confusion à des fins politiciennes.
Merci de votre attention.
Le Chef de la Cellule de communication, Porte-parole du Président de l’Assemblée nationale.
Vitali M. BOTON
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