L’Assemblée générale du Conseil National du Patronat du Bénin (CNP-Bénin) se tient ce vendredi. A l’ordre du jour, l’élection des membres du Bureau exécutif. Outres les critères ordinaires, l’expérience et le charisme seront encore primés.
Le CNP-Bénin procède ce jour au renouvellement de ses membres. Au terme d’un mandat de quatre ans, les patrons d’entreprises se réunissent pour désigner ceux qui auront à conduire les destinées de cette institution patronale pour les prochaines années. L’exercice électif étant de nature périlleux au Bénin, le CNP-Bénin pourrait vivre des heures chaudes cette journée, pour élire ceux qui auront la charge de sa direction les prochaines années. Les critères de désignation, assortis souvent d’humeur et de considérations politiques en constituent aussi le nœud gordien.
Mais dans le cas d’espèce, ce qui dominera les débats pour asseoir la communion des volontés, est surtout la qualité de l’exercice passé. Le mandat qui vient de s’achever n’a pas été de tout repos. Le régime d’alors, ayant rompu les amarres avec ces patrons très tôt, qu’un simulacre de table ronde économique n’a pu corriger, l’institution est restée la cible fragilisée et sans voix presque. Les tentatives de rapprochement pour créer l’osmose entre secteur public et secteur privé ont littéralement échoué. Le dialogue nécessaire qui devrait prédominer pour asseoir les bases réelles du développement a été aussi rompu. Les formes de pressions initiées par le pouvoir d’alors, celui de Yayi, n’ont point eu raison de la cohésion, de la solidarité agissante et la démocratie au sein de l’équipe dirigée de main de maitre par l’opérateur économique et premier contributeur des recettes de l’Etat, Sébastien Germain Ajavon. Le climat des affaires étouffé à suffisance a résisté au vent impétueux de la Refondation.
Aujourd’hui, l’équipe paraît plus soudée qu’hier, surtout à cause de la riche expérience acquise dans la douleur et de la résistance opposée à un pouvoir résolument tourné vers la trivialité des principes réguliers de la bonne collaboration.
A la date du 28 octobre 2016, date butoir pour le dépôt des dossiers pour les élections à ce niveau, seule une liste a été enregistrée, apprend-on de sources concordantes. Le duel Ajavon-Kotingan annoncé par certains mauvais esprits n’aura donc pas lieu. Plutôt, une combinaison d’actions, l’unicité et l’harmonie des vues sont visiblement notées entre les différents acteurs du monde des affaires. C’est ce qui redonne confiance à une forme d’expérience tirée de la résistance à l’avilissement et la vassalisation auxquels furent confrontés les membres sortants du CNP-Bénin.
Ajavon et Kotingan restent colistiers, pour redonner confiance à la classe des opérateurs, et assurer le renforcement du climat des affaires pour un réel développement du Bénin. Les chances de Sébastien Germain Ajavon sont donc intactes.