Haïti s’enfonce toujours plus dans le chaos et les violences des gangs. Alors que le Conseil présidentiel peine à se mettre en place, hier lundi 18 mars, les attaques de groupes armés se sont poursuivies, notamment dans la commune aisée de Pétion-Ville, dans la banlieue sud de Port-au-Prince. À cela s’ajoute des attaques contre des installations électriques, provoquant d’importantes pannes dans la capitale.
Port-au-Prince « plongé dans un black out », titre le site d’information Alterpresse ce matin. Plusieurs sous-stations électriques ainsi que la centrale de Varreux ont été détruites ou sérieusement endommagées. Les groupes armés ont également poursuivi leur offensive contre les institutions de l’État.
La Banque centrale ciblée
Hier, lundi 18 mars, la Banque centrale d’Haiti a été la cible d’une attaque qui a pu être repoussée par les forces de l’ordre. Et lors d’un assaut contre plusieurs résidences dans les quartiers aisés de de la commune de Petion-Ville, au moins quatorze personnes ont été tuées. Alors que les gangs maintiennent la pression sur la capitale dont ils contrôlent environ 80% du territoire, la mise en place du Conseil présidentiel a pris du retard.
Le Conseil présidentiel en fin de semaine
En cause, des dissensions internes au sein des groupes qui doivent envoyer des représentants pour l’organe censé designer un Premier ministre par interim. Pour l’instant, l’organisation régionale Caricom, qui supervise les négociations haïtiennes, a reçu le nom de six des sept représentants prévus. Un parti politique a refusé de participer au Conseil présidentiel qui, selon les informations de Radio Télé Métronome, pourrait être mis en place à la fin de cette semaine.
