Evgueni Prigojine a affirmé dans une vidéo de 41 secondes, rendue publique dans la nuit du 21 août 2023 sur plusieurs chaînes Telegram, se trouver « en Afrique ». Contrairement à ses prises de position très critiques et au langage fleuri d’avant sa mutinerie, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner s’y montre bref et sobre dans son expression.
La première carte postale post-mutinerie du patron de Wagner était apparue fin juillet lors du sommet Russie-Afrique. C’était une photo sur laquelle il serrait la main de Freddy Mapouka, le chef du protocole du président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra.
Selon le média indépendant russe Fontanka, Evgueni Prigojine se trouvait alors non pas dans les coulisses du sommet, mais bien à Saint-Pétersbourg, dans un hôtel lui appartenant.
Cette fois, et c’est une première depuis les événements qui ont secoué la Russie fin juin, le chef des mercenaires est apparu face caméra, dans une courte vidéo.
« Justice et bonheur pour les peuples africains ! »
La vidéo est apparue en pleine nuit. Habillé d’une tenue militaire et portant un fusil d’assaut, le tout dans un paysage désertique, Evgueni Prigojine affirme se trouver « en Afrique », sans préciser dans quel pays.
« Nous travaillons. La température est de 50 degrés. Tout comme on l’aime. Le PMC Wagner mène des activités de reconnaissance et de recherche et rend la Russie encore plus grande sur tous les continents et en Afrique, encore plus libre. Justice et bonheur pour les peuples africains ! Nous sommes le cauchemar de Daech, al-Qaïda et d’autres gangsters. Nous embauchons de vrais héros et continuons à remplir les tâches qui nous ont été assignées et que nous avons promis de remplir ! »
Cette vidéo est abondamment diffusée sur des chaînes Telegram identifiées comme proches de Wagner, souvent accompagnée d’un numéro de téléphone et d’une adresse mail pour le recrutement de volontaires.
Depuis la mutinerie, les hommes de Prigojine ne sont officiellement plus présents dans la zone de conflit en Ukraine. Et selon de nombreux observateurs, le patron de Wagner cherche surtout désormais à montrer au pouvoir russe qu’il lui reste utile.