( « … un avertissement pour ceux qui seraient tentés de déstabiliser notre République », dixit Karim da Silva)
Un séisme politique a secoué le Bénin. Loin des simples rumeurs, la justice a mis en lumière un « complot orchestré contre la sûreté de l’État », impliquant des figures clés du pouvoir. L’enquête et le procès ont révélé une machination savamment préparée, où trahison, ambition et manipulation se mêlent. Entre vérités accablantes et preuves irréfutables, la République aura frôlé le chaos, selon les recoupements.
Dans une analyse, le patriarche Karim da Silva dénonce fermement cette trahison. Selon le nonagénaire, le verdict du procès a été un choc pour beaucoup, mais il a aussi permis de dissiper les doutes qui planaient sur cette affaire. La condamnation des accusés à 20 ans de réclusion criminelle et à de lourdes amendes financières, souligne-t-il, vient rappeler qu’aucune trahison, aussi haute soit-elle, ne doit rester impunie. Le patriarche conclut son analyse en soulignant l’importance de la loyauté envers la nation et la nécessité d’éviter les intrigues politiques destructrices. En affirmant son soutien indéfectible au président Patrice Talon et en appelant à la vigilance collective, il prévient que tout acte d’ingratitude à l’égard de la République peut avoir des conséquences graves, mais aussi que la justice est là pour appliquer la rigueur de la loi.
Présentation : Fréjus MASSIHOUNTON
Complot contre la sûreté de l’Etat au Bénin ? Il y a vraiment eu complot!
La fièvre de la journée du 24 septembre 2024 est tombée.
Muets, osant en parler à peine, l’annonce de la découverte d’un complot ourdi contre la sûreté de l’Etat, au Bénin, avait laissé le commun des béninois interloqués, confus, bizarre et même dubitatifs, après la déclaration du Procureur Spécial de la CRIET, relatant la primeur des faits.
Non ! Ce n’est pas possible !!!
Attention, nous sommes en politique. Qu’est-ce que cela cache pouvait-on entendre ci et là ? Les commentaires allaient donc bon train, mais ils étaient prudents et timides.
Personne n’en parlait franchement et, pour cause. Est-ce vrai ? Est-ce un règlement de compte? Même si l’histoire de l’humanité nous a appris que tout est possible, l’identité des mis en cause posa tout de suite problème.
En effet, il s’agit du cercle rapproché du Président de la République. Le commanditaire tout désigné est son ami, que dis-je, son jumeau, son frère, le « vice-président », l’homme de confiance même au cœur de la TALONNIE.
Les autres protagonistes ne sont qu’un ancien ministre des sports, le beau-frère du « vice-président » et, le Commandant de la garde républicaine qui révèlera le complot.
Quelle équipée !
Est-ce avec un tel commando qu’on fait un coup d’Etat ? Chacun resta sur sa fin.
On avait oublié que plus près de nous et, il y a à peine quatorze mois, que le général TIANI au NIGER et, à ce même poste, avait réussi son coup d’Etat en mettant le président aux arrêts, et contre tout l’establishment de l’armée nigérienne.
Bref, Le temps passa.
Vint alors le procès tant attendu dont le déroulement et la bataille judiciaire ne fixèrent personne. C’est dans ce méli-mélo où tout semblait partir en vrille que la CRIET, tant suspecte, tint vaille que vaille, et progressant, parvint jusqu’au réquisitoire du Procureur Spécial.
Oh stupeur !
La réforme du code électoral dixit le Procureur Spécial est le point de départ de cette affaire. Elle ne permet plus aux candidats à l’élection présidentielle de se présenter s’ils ne sont pas membres d’un parti politique. Dans ce cas, le « vice-président » ne peut plus se présenter.
Il faut donc trouver un moyen de le permettre.
L’obstacle principal est le président de la république puisqu’on imagine mal un tel chef débordé par de telles troupes, le président de la république veillant rigoureusement au respect de la loi.
Alors, il faut l’écarter afin de permettre qu’en 2026, « le vice-président puisse se présenter. Il faut donc un coup d’Etat, une période transitoire qui permette à tous de se présenter.
Puisqu’il faut agir, et que seul un militaire peut faire le job, l’ancien ministre des sports, qui a pour ami le patron de la garde républicaine, commence à lui faire des cadeaux inhabituels et exceptionnels, que ses revenus et sa situation financière ne lui permettent pas de faire, surtout qu’il n’est plus ministre
En effet, d’où, quelqu’un qui évalue lui-même ses revenus annuels à 70 millions de francs cfa, tiendrait- il les moyens d’offrir des cadeaux de 5 millions, 50 millions et de fournir le milliard et cinq cent millions nécessaires à la réalisation du coup?
Le bénéficiaire de ces cadeaux, Commandant de la garde républicaine, ne lui a rien demandé. Bien au contraire, il dit même sa surprise devant toute cette générosité, d’autant plus qu’en 7 ans d’amitié et pendant tout le temps qu’il était au gouvernement l’ancien ministre des sports ne lui a jamais donné un franc.
S’il ne s’était agi que de cela… L’ancien ministre a même fait croire au patron de la garde républicaine qu’il s’agissait de 105 millions au moyen d’un stratagème que mettra en évidence l’employé de la compagnie d’assurances ivoirienne.
L’ancien ministre avait demandé à cet employé de la compagnie d’assurances ivoirienne de réaliser une simulation que ce dernier n’a pas validé sur son ordinateur et dont il lui a envoyée la capture d’écran. L’ancien ministre des sports s’en est servi pour faire croire au patron de la garde présidentielle qu’il lui avait déposé 105 millions sur son compte.
La révélation de ce détail en septembre 2024, avait valu au Procureur Spécial de la CRIET, un démenti catégorique du PDG de NSIA côte d’ivoire qui avait semé des doutes dans l’esprit des béninois.
Toujours est-il qu’aujourd’hui, on peut dire sans se tromper sur les un milliard et cinq cent millions, qu’une bonne partie de cette somme provenait du « vice-président ».
En effet le préposé, de son beau-frère, interpellé, soutient qu’il a reçu instruction de son patron, de remettre six cents millions à l’employé du « vice-président ».
Mais, voilà que cette somme se retrouve dans les un milliard et cinq cent millions que l’ancien ministre des sports destinait au patron de la garde républicaine pour faire le coup.
Mieux, le « vice-président a demandé à son locataire de lui payer 250 millions qui ont été remis à l’ancien ministre des sports et qui faisaient partie des un milliard cinq cents millions.
En effet le traçage des billets montre pour les six cents millions retirés les 6, 10 et 20 septembre 2024, qu’ils provenaient de la BIIC et étaient retirés du compte de la société du beau-frère.
Quant aux deux cents cinquante millions, ils avaient pour provenance Ecobank Lomé d’où ils ont été retirés par le locataire du « vice-président » pour être acheminés dans la nuit, le 23 septembre 2024, au domicile de l’ancien ministre des sports qui, appellera ensuite le chef de la garde républicaine, pour lui remettre les un milliard et cinq cent millions convenus pour la réalisation du coup.
Et, pour finir, on ajoutera qu’une fois l’affaire découverte, le beau-frère du « vice-président » qui a donné l’ordre à son employé de remettre six cents millions de sa société à un employé du « vice- président », a pris la fuite, démontrant ainsi qu’il en connaissait bien un bout.
Il n’y a plus aucun doute sur la véracité de ce complot.
Tous ces faits rapportés, étripés et prouvés, c’est donc à bon droit que la CRIET a condamné ceux-là même qui, au cœur du pouvoir, avaient voulu convaincre de leur amour de la patrie, alors qu’ils n’ont que des ambitions personnelles à assouvir, quoi qu’il en coûte à notre pays, le Bénin.
Ce jugement, loin d’être anodin, représente bien plus qu’un simple verdict. Il fait la lumière sur une vérité longtemps ignorée par certains, même dans les hautes sphères de notre pays : un complot d’une envergure incroyable, dont les objectifs étaient de déstabiliser l’État et de renverser un pouvoir légitime et démocratiquement élu. À l’issue de ce procès, le doute n’est plus permis. Le peuple béninois, qui hésitait encore à croire en la réalité d’un tel projet, voit désormais les preuves accablantes du plan diabolique qui se tramait dans l’ombre.
Les auditions ont été un véritable choc pour la conscience collective. Les révélations faites, ont permis d’étayer la gravité de la situation : un projet minutieusement orchestré, dont le principal bénéficiaire n’était autre qu’Olivier Boko, bras droit du président Talon, celui-là même qui, paradoxalement, avait été investi de responsabilités cruciales pour la marche de notre nation. Que de trahison dans ce geste ! Comment peut-on, à ce point, en vouloir à son propre frère, un homme qui t’a donné sa confiance et qui a cru en toi pour mener ensemble le destin de la République ? Comment peut-on envisager d’entraver la stabilité d’un pays sans penser aux conséquences incalculables sur la vie de ses citoyens ?
Heureusement, il y a eu des hommes de bonne foi, comme le Colonel Tevoedjre, Commandant de la Garde Républicaine, dont la loyauté envers la nation a permis de déjouer ce plan insensé, prévu pour le 27 septembre 2024. Par sa détermination et son courage, il a fait échouer un projet qui aurait plongé notre pays dans l’incertitude et la violence.
Le Procureur Spécial a bien fait de répondre clairement à trois questions essentielles qui ont permis de lever tout doute sur la réalité du complot :
1. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?
2. Le projet de renverser l’ordre constitutionnel, tel qu’il a été décrit, est-il réaliste et réalisable ?
3. Les infractions poursuivies sont-elles fondées en droit ?
Les réponses à ces interrogations ont apporté la lumière, rendant l’implication des accusés indiscutable et accablante.
Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute : un frère a trahi son frère, un ami a trahi son ami, et, dans un geste insensé, ces hommes ont mis en péril l’avenir de notre pays pour assouvir leurs ambitions personnelles. Une telle trahison ne peut rester impunie, car elle aurait pu entraîner notre pays dans des turbulences dont il n’aurait jamais pu se relever.
En tant que Sages, Notables et Cadres de la ville de Porto-Novo, nous exprimons notre désapprobation totale à l’égard de ces projets criminels. Ce genre d’intrigues ne fait que semer le chaos et détourner notre nation de la voie du développement qu’elle s’efforce de suivre depuis 2016, avec l’arrivée au pouvoir du Président Patrice Talon. Ce dernier, contre vents et marées, a pris les rênes d’un Bénin en quête de stabilité, de progrès et de prospérité.
Aujourd’hui plus que jamais, nous affirmons notre soutien sans réserve au Président Talon. Nous savons que ses choix, loin de chercher à servir des intérêts personnels, visent avant tout à garantir un avenir serein à notre pays, à nous éviter les dérapages des aventures politiques qui n’aboutissent qu’à la souffrance des citoyens. Le Président Talon est une bénédiction pour notre chère République, et nous avons la conviction que sous sa direction, le Bénin continuera à prospérer.
Ce procès et son issue doivent nous rappeler que, dans la politique, il n’y a pas de place pour la trahison, pour les complots. Car, même si on connaît comment ces intrigues commencent, personne ne sait où elles finissent. Nous devons être vigilants et rappeler à tous que nous sommes les autres des autres, et que chaque acte d’ingratitude à l’égard de la nation peut avoir des conséquences imprévisibles.
La vérité est désormais connue, et elle doit servir de leçon à ceux qui, par ambition démesurée ou par soif de pouvoir, seraient tentés de fragiliser notre République. Le peuple béninois, éclairé par ce procès, sait que la loyauté envers la nation doit être plus forte que toute autre considération. Que cet épisode serve de mise en garde : la trahison a un prix, un prix que la justice a su rappeler avec fermeté.
En toute chose, comme dirait Jean de la FONTAINE, il ne faut considérer que la fin.
A présent que la messe est dite, sortons de notre torpeur… Il y a vraiment eu complot
Le Patriarche Karim Urbain da Silva
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