En Côte d’Ivoire, à quelques jours de la clôture de la révision des listes électorales, le Parti des peuples africains (PPA-CI) de l’ex-président Laurent Gbagbo a dénoncé samedi 17 décembre une série de « dysfonctionnements » et a mis en doute la crédibilité du fichier, lors d’une conférence de presse. Le pays se prépare à des élections locales en 2023. ( Source: RFI)
Le PPA-CI affirme avoir relevé des « dysfonctionnements administratifs » qui soulèvent des « inquiétudes ». Le parti de Laurent Gbagbo dénonce le déplacement inopiné de certains centres d’enrôlements décentralisés, sans aucune information adressée aux citoyens.
Le PPA-CI émet des soupçons de fraudes concernant l’enrôlement de personnes prétextant avoir changé de lieu de vote, explique Hubert Oulaye, président exécutif du PPA-CI.
« Le PPA-CI a observé le convoyage de milliers de personnes qui ne sont nullement de majeurs, dans des villes et villages où ils n’ont visiblement ni domicile ni résidence fiscale, ni un quelconque intérêt économique, et qui prétendaient vouloir changer de lieu de vote en s’inscrivant en ces lieux. »
Résultat : le parti de Laurent Gbagbo réitère sa demande de procéder à un audit du fichier.
Mais la démarche a été rejetée par la Commission électorale indépendante (CEI) : « On leur a démontré que l’audit se fait à toutes les étapes du processus », y assure-t-on. La Commission assure par ailleurs avoir mis à disposition « des documents codés » pour éviter la circulation de faux certificats de résidence.
En définitive, la CEI encourage tous les partis politiques à dénoncer les dysfonctionnements constatés dès mardi, au moment de la période de contentieux.