Nikolaï Kharitonov a été proclamé candidat du Parti communiste, réuni en congrès samedi 23 décembre dans la région de Moscou. C’est donc lui qui affrontera Vladimir Poutine lors de la présidentielle du mois de mars, comme en 2004, à la tête d’un programme qui en dit long puisqu’il s’appelle « Victoire ».
À 75 ans, Nikolai Kharitonov est un vétéran de la vie politique russe. Lors de la présidentielle de 2004 déjà, il avait recueilli plus de 18% des suffrages.
Près de 20 ans plus tard, il tentera néanmoins de maintenir à niveau le score du Parti communiste. Lors de la présidentielle de 2018, il avait été choisi par plus de 11% des électeurs, alors emmené par Pavel Groudinine.
Pour y parvenir, le programme du parti s’articule autour de deux axes principaux, à savoir la nationalisation de la production, ainsi qu’une politique sociale renforcée pour favoriser le développement de la science et une hausse de la natalité.
Des objectifs qui, compte tenu des sanctions, rejoignent ceux de Vladimir Poutine. Preuve que les communistes restent l’un des fondements de l’opposition systémique, c’est-à-dire celle qui peut siéger au Parlement avec l’aval du Kremlin. Et sa tâche reste la même, incarner les aspirations sociales de la société au sein du jeu politique particulier qui caractérise la Russie.
La question qui reste en suspens est de savoir si les communistes resteront la deuxième force politique du pays.