CRIET : Le parquet spécial requiert la relaxe au bénéfice du doute pour 2 douaniers

Actualités

A la la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet),  une nouvelle audience s’est ouverte, ce lundi 31 mars 2025, dans le procès de deux douaniers poursuivis pour abus de fonction dans le cadre d’une présumée fraude dans le dédouanement d’un camion de marchandises au poste frontalier de Hillacondji. La chambre correctionnelle de la CRIET qui devait se prononcer sur leur liberté provisoire, a décidé de proroger son délibéré.

Il a été demandé au ministère public ses réquisitions. Dans son réquisitoire, le ministère public représenté par le premier substitut du procureur spécial a fait savoir qu’il n’a pas relevé que les deux douaniers ainsi que leurs co prévenus étaient dans une économie de vérité dans le cadre d’une présumée fraude douanière.

Les faits qui leur sont reprochés ne sont pas prouvés au regard des débats menés devant la Cour, ajoute le substitut du procureur. Le parquet spécial de la CRIET a  requis leur relaxe au bénéfice du doute.

Cette réquisition du ministère public n’a pas plu à la défense. Certains ont estimé que cette relaxe au bénéfice du doute pourrait porter préjudice aux deux douaniers pour la suite de leur carrière. Les avocats ont plaidé pour leur relaxe pure et simple. Le délibéré du dossier a été renvoyé au lundi 14 avril 2025, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.

Les faits

Pour ce dossier, plusieurs douaniers sont poursuivis pour « abus de fonctions ». Deux d’entre eux sont placés sous mandat: le chef de la brigade (CB) et le secrétaire en chef du poste. Il leur est reproché , notamment au CB, d’avoir mal fait le dédouanement d’un camion transportant des tissus. Le camion transportait environ 630 balles de tissus, mais seulement 49 balles ont été déclarées.

Le CB affirme qu’il n’a pas signé la main levée autorisant la libération des marchandises. Il a déclaré que son adjoint s’en est chargé et qu’il n’était pas au poste le jour de l’incident. Le CB a fait savoir qu’il a été informé de cette accusation lorsqu’il a reçu un appel du ministre d’État chargé des finances, qui l’a informé qu’il serait relevé de ses fonctions.

Selon le CB, le ministre a évoqué une question de responsabilité. L’inspecteur des douanes déclare qu’il s’est senti menacé après avoir reçu sa lettre de limogeage de son directeur régional, mentionnant de « graves irrégularités » dans le dédouanement du camion