Au lendemain de sa sortie d’hôpital pour soigner une bronchite, le pape François a présidé la messe du dimanche des Rameaux, important événement du calendrier chrétien marquant l’entrée dans la Semaine sainte.
Il a remercié les fidèles ayant prié pour lui pendant son hospitalisation cette semaine pour soigner une bronchite, en menant la prière de l’Angelus après la messe du dimanche des Rameaux place Saint-Pierre.
« Je vous salue tous, Romains et pèlerins, en particulier ceux qui sont venus de loin. Je vous remercie pour votre participation et aussi pour vos prières, que vous avez intensifiées ces derniers jours. Merci! », a déclaré à la foule le souverain pontife de 86 ans.
Mercredi, le Vatican avait annoncé qu’il se rendait à l’hôpital Gemelli de Rome pour des examens programmés, avant d’admettre qu’il avait éprouvé des difficultés à respirer et souffrait d’une « infection respiratoire » nécessitant un traitement antibiotique.
Le souverain pontife de 86 ans a salué brièvement la foule en milieu de matinée sur la place Saint-Pierre tandis qu’il se déplaçait sur la place à bord de sa papamobile, affichant un air grave.
Le Saint-Père a quitté samedi l’hôpital Gemelli de Rome après un séjour de trois nuits, semblant en bonne forme et d’humeur à plaisanter.
« Je suis toujours en vie », a-t-il répondu en souriant aux journalistes et fidèles massés aux abords de l’hôpital qui lui demandaient comment il se sentait.
Le chef des 1,3 milliard de catholiques souffre de problèmes de santé croissants depuis plusieurs années, notamment de douleurs au genou qui le contraignent à utiliser un fauteuil roulant et une canne.
Il s’agit de sa deuxième hospitalisation depuis 2021, date à laquelle il avait subi une opération du côlon, également à Gemelli.
Un lourd passé médical
Au début du mois, le pape François a fêté ses dix ans à la tête de l’Église catholique mondiale. Il a fait adopter des réformes majeures en matière de gouvernance et a cherché à forger une Église plus ouverte et plus compatissante, bien qu’il ait été confronté à une opposition interne, en particulier de la part des conservateurs.
Il a déclaré à plusieurs reprises qu’il envisagerait de démissionner – comme son prédécesseur Benoît XVI, décédé en décembre – si sa santé venait à faiblir, mais il a affirmé le mois dernier que ce n’était pas d’actualité.
Le précédent séjour de François à Gemelli, en juillet 2021, avait duré 10 jours. Il avait été admis pour une lourde opération du côlon. Il affirme avoir gardé des « séquelles » de l’anesthésie, qui l’ont poussé à écarter jusqu’ici une intervention chirurgicale au genou.
Lors d’une interview en janvier, Jorge Bergoglio a confié de nouveau souffrir de diverticulite, une inflammation des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l’appareil digestif.
Le pape est suivi en permanence par une équipe de soignants, au Vatican comme lors de ses déplacements à l’étranger.
Une précaution d’autant plus nécessaire qu’il a derrière lui un lourd passé médical : à 21 ans, il a failli mourir d’une pleurésie et a subi l’ablation partielle d’un poumon.