Reçu sur l'émission Grand Oral de Le Béninois libéré : Le nouveau code électoral est bien inclusif», dixit l’He Casimir Sossou

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(«Le code amendé n’est en rien exclusif. Il permet aux partis politiques de se renforcer », dit-il)

Au Bénin, le nouveau code électoral voté à l’Assemblée Nationale le 5 mars dernier fait le lit à des débats de tout genre aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Reçu sur l’émission Grand Oral de Le Béninois libéré, le député Casimir Sossou lève l’équivoque autour du nouveau guide électoral et salue les grandes innovations qui y sont contenues.

Tout est maintenant clair. Le nouveau code électoral est bien inclusif. Penser qu’il est exclusif, ce n’est pas juste. C’est du moins ce qu’il faut comprendre du passage de l’He Casimir Sossou sur l’émission Grand Oral de Le Béninois libéré. Selon lui, ce code est voté pour le bien de tous les Béninois. Au nombre des innovations contenues dans le code électoral modifié, il en donne trois grandes. D’abord, l’avantage fondamental par rapport à ce code est lié au fait que les Béninois auront maintenant le temps de connaître chaque duo de candidats à l’élection présidentielle 6 mois avant les échéances. « C’est même la grande innovation du code, mais je n’entends personne en parler. Il est dit que les candidats déposent leur dossier 180 jours avant le premier tour du scrutin et cela leur permettra désormais de bien vendre leur projet de société pendant 6 mois au lieu de 2 semaines où l’on battait juste les campagnes auparavant. Cela permettra aux populations de comprendre à fond le projet de société desdits candidats et ne plus élire au hasard. Le candidat aura le temps de rencontrer toutes les couches, d’aller dans tous les départements et communes pour exposer son projet », explique le député du Bloc Républicain.

Le vice président de la commission des lois à l’Assemblée Nationale, Casimir Sossou, a fait savoir que le code amendé n’est en rien exclusif, il permet simplement aux partis politiques de se renforcer. Ce code permet aux partis politiques qui entre temps surfaient sur les fiefs ou certaines zones du pays pour avoir des élus, de considérer désormais toute l’étendue du territoire, c’est ce qu’il a de spécial. Il poursuit « Lorsque nous parlons de 20% de suffrage valablement exprimé dans chacune des 24 circonscriptions électorales pour être éligible à l’attribution des sièges, il faut comprendre simplement qu’il s’agit là du livre 4 dudit code qui parle des règles particulières de l’élection des membres de l’Assemblée Nationale ».

En réalité, rassure t-il, les 20% ne font pas peur. Ce sont ceux qui n’ont peut-être pas les chiffres qui s’inquiètent. « Quand on dit que le seuil de 20% va punir le BR, j’en ris parce qu’il n’y a qu’une seule circonscription sur les 24 où le Bloc Républicain n’avait pas réuni 20% de suffrage exprimé lors des dernières législatives. C’était uniquement dans la 15è circonscription électorale que nous n’avons pas pu réunir les 20%, mais dans les 23 autres, le BR était largement au-dessus de 20% », a-t-il expliqué avant d’ajouter : « Qu’on dise que cette disposition vise à écarter le BR ou LD, ce n’est pas juste ».

Enfin, le nouveau code électoral vient ainsi renforcer le système partisan en République du Bénin. Selon l’He Casimir Sossou, le président Patrice Talon est en train de concrétiser ce système instauré par son prédécesseur en 2011.

F KOUWAFIN

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